La bonne entente d’Angers Athlé
26 avril 2017
#Découverte. Depuis le 1er janvier 2015, Angers AC et le SCO Athlétisme, deux clubs de la ville, ont décidé de fusionner pour créer une entente structurée et ambitieuse : Angers Athlé. Immersion dans une entité qui donne envie de chausser les pointes et de courir sur la piste, ou en dehors.
Dans le monde de l’athlétisme, les Championnats Interclubs sont souvent l’occasion, pour un sport souvent considéré comme « individuel », de révéler toute sa dimension collective. C’est ainsi qu’en 2013, à l’issue d’un Interclub, Thibaut Godichon, le président d’Angers AC, et Frédéric Gagneux, celui du SCO Athlétisme, vont commencer à réfléchir sur un projet de rapprochement entre leurs structure. Réussir une entente n’est jamais chose aisée, car chacun a son identité et son histoire… Mais pour Thibaut et Frédéric, tout s’est fait naturellement : « On a pris notre temps. C’était important de bien communiquer, donc au fur et à mesure de l’avancée du projet, on informait nos adhérents pour qu’ils se sentent concernés ». A la question : « Qu’est ce que cela peut nous apporter ? », les deux clubs ont vite su trouver des motifs de complémentarité. Angers AC était spécialisé sur des disciplines de piste (sprint, saut, hauteur, lancers…), quand le SCO montrait plus un penchant pour les courses hors stade (marathon…).
Une entente bien pensée et un projet collectif clair
Mais surtout, la base de l’entente repose sur un projet global clair, car « on voulait que ça soit un plus pour tous nos licenciés ». Le vote par les adhérents du nouveau statut du club, du nouveau logo et des nouvelles couleurs a donc scellé la création d’Angers Athlé au début de l’année 2015. Mais lorsque deux clubs fusionnent, quid du nouveau président ? Entre Thibaut et Frédéric, tout s’est décidé rapidement. Ils exercent une co-présidence. « En réalité, il y a plutôt un président et un vice-président. Mais on prend toutes les décisions à deux et on ne parle que d’une seule voix ». Ils ont su instaurer une vraie relation de confiance, « depuis le début on est deux et l’un n’a pas plus de légitimité que l’autre ».
Fabrice Saint-Jean, un atout de poids pour le projet d’Angers Athlé
Dans la pratique, Thibaut s’occupe plus du domaine sportif, quand Frédéric gère l’administratif et l’organisationnel. Les deux hommes sont présidents de leur club depuis 2012. Frédéric est arrivé là « par hasard ». Il apporte son regard extérieur, « c’est un peu le monde de l’entreprise qui arrive dans l’athlétisme ». Thibaut, lui, pratique ce sport depuis une vingtaine d’années, « je m’appuie sur ce que j’ai vécu, je sais ce que j’ai envie de faire ou ne pas faire ». Tous deux ont « cette volonté d’être présent, sans être au-dessus dans autres ». Car Angers Athlé et ses 467 licenciés à ce jour, c’est avant tout une famille, guidée par la volonté d’épanouissement et de réussite de chacun.
Deux présidents qui veulent « être présents, sans être au-dessus dans autres »
Quant aux athlètes, ils sont encadrés et accompagnés par un staff qui s’est monté facilement, malgré la diversité de disciplines. « On ne voulait pas empiler les entraîneurs. On s’est appuyé sur nos domaines de prédilections respectifs. Après, on a regardé nos manques et on a agi en conséquence ». Il faut d’abord structurer le club pour que « tout le monde ait les meilleurs résultats possibles, chacun à son niveau ». Pour ce qui est des objectifs concrets : « On veut monter en Nationale 1 aux Interclubs et à moyen terme, devenir le premier club d’Angers au niveau des résultats. On en a le potentiel ». Et ce n’est pas tout…
Depuis le début de l’aventure, un athlète de très haut niveau a intégré la structure. Fabrice Saint-Jean est champion de France en salle de saut en hauteur et plusieurs fois second en plein air ! Rien que ça… « Il est passionné et est impliqué, c’est un vrai plus pour nos athlètes et nos jeunes ». Nul doute qu’un tel sportif apporte toute son expérience dans le projet que porte Angers Athlé. Mais pour y parvenir, il faut procéder étape par étape, ensemble. « Si on veut y arriver, il faut suivre un principe : quand on monte une marche, il faut se retourner et voir si tout le monde suit », concluent les présidents, plus que jamais convaincus par la force du collectif.