Le Gaélique, un autre football venu d’Irlande
28 juin 2017
#Découverte. Le football gaélique a posé ses valises à Angers au cours de l’été 2015. L’occasion pour La Dalle Angevine, avant le deuxième anniversaire du club des Anjou Gaels, de vous faire découvrir ce sport venu d’Irlande et encore méconnu en France.
Par Anatole Jouet
Un ballon rond, plus lourd que celui utilisé au football, et des baskets : c’est tout ce dont un joueur de football gaélique a besoin. Si ce sport est extrêmement populaire du côté de l’Irlande, dont il est originaire, il est largement plus minoritaire dans l’Hexagone. De ce fait, ce n’est pas une confrontation opposant 2 équipes de 15 joueurs sur un terrain de 140 mètres de long, comme les règles initiales le prévoient, mais un 11 contre 11 disputé sur un terrain de football classique qui prévaut en France. Ce sport est totalement amateur, même si la finale en Irlande se joue devant 83 000 spectateurs chaque année en septembre, dans le stade mythique de Croke Park à Dublin !
La zone pour marquer associe à la fois but de football et poteaux de rugby
Cette discipline est accessible en ce sens que les contacts physiques sont très réglementés. Si les contacts épaule contre épaule sont autorisés, les plaquages comme au rugby sont interdits, au même titre que les tacles. Toute faute de jeu est pénalisée : le joueur relance le jeu en tapant le ballon au pied depuis le lieu de la faute. Cette particularité est une des rares qui sépare le football gaélique de ses homologues. De nombreuses similitudes rapprochent en effet ces 3 sports, et la première est décelable à la simple vue du terrain : la zone pour marquer associe à la fois but de football et poteaux de rugby. Il est ainsi possible de marquer de 2 façons différentes : en dessous de la barre transversale (3 points) et au-dessus (1 point). Cet intervalle s’explique par la difficulté à marquer directement dans le but, celui-ci étant, au même titre qu’au football, protégé par un gardien.
Élodie, Ludovic et Delphine, licenciés à l’Anjou Gaels
et tous trois sélectionnés ou présélectionnés en équipe de France
Pour ce qui est du règlement, le porteur du ballon n’a pas le droit de faire plus de 4 pas en tenant le ballon dans ses mains. Pour continuer son action et progresser sur le terrain, le joueur doit effectuer un dribble (comme au basket). Il peut alors repartir pour 4 pas. Il doit ensuite enchaîner sur un « toe-tap », c’est-à-dire lâcher le ballon sur son pied et le renvoyer dans ses mains. Le joueur n’a pas le droit de ramasser le ballon au sol avec les mains. Il faut soulever le ballon avec le pied pour se l’amener dans les mains (« pick-up »). À Angers, c’est le stade Paul Robin, accolé au complexe Jacques Millot, qui accueille ce jeu, ses joueurs et ses joueuses. Ils sont réunis sous le blason des Anjou Gaels, un club convivial fondé en août 2015 et d’ores et déjà intégré aux championnats de France, féminin comme masculin.
Une joueuse des Anjou Gaels sélectionnée en équipe de France
Et la saison s’est achevé le 3 juin dernier à Rennes avec les finales : une 4ème place pour les filles (en entente avec Niort) et une 5ème pour les garçons. À Niort, Rennes, Clermont ou Toulouse, les coéquipiers du capitaine Ludovic Vincent ont défendu leurs couleurs et progressé tournoi après tournoi. Lui qui évolue dans cette équipe depuis sa création savoure : « L’équipe s’est idéalement structurée, que ce soit la partie masculine comme féminine. Beaucoup de joueurs potentiels se sont présentés aux premiers entraînements. Par la suite, les effectifs se sont stabilisés et des talents ont émergé. Concernant les résultats de cette saison, c’est super positif et encourageant pour la suite ». Les Anjou Gaels peuvent de plus être fiers : la gardienne Élodie Hundsblicher a récemment été appelée en équipe de France. 2 autres joueurs (à l’image) ont même été présélectionnés. Que des bonnes nouvelles pour les Anjou Gaels avant de souffler cet été la deuxième bougie du club !