#MaDalleAngevine par Angélo Tulik
#MaDalleAngevine - 25 août 2017
#MaDalleAngevine par Angélo Tulik. A 27 ans, le coureur de la Team Direct Energie a terminé fin juillet à la 89ème place du Tour de France 2017, le 3ème de suite auquel il participait. Un moment fort d’une saison qui n’est pas encore terminée. Après une chute au Tour du Limousin, Angélo sera bien sur le Grand Prix de Plouay ce dimanche, avant d’enchaîner plusieurs épreuves ces prochaines semaines, dont le Paris-Tours du 8 octobre qui clôturera la saison. Celui qui est arrivé à Angers avec sa famille à l’âge de 6 ans garde un lien fort avec sa ville. Toujours licencié à l’EVAD, il habite dans le département et foule régulièrement à l’entraînement la piste du Vélodrome angevin comme les routes du 49. Un vrai Dalleux donc qui a répondu à son tour à l’interview #MaDalleAngevine.
Crédit photos www.teamdirectenergie.com
1- Quelle est ta définition de #LaDalleAngevine ?
J’ai découvert #LaDalleAngevine sur les réseaux sociaux et ce terme me plait. Je trouve qu’il correspond bien à la réalité de tous les sports. C’est la définition du sportif qui a faim de victoires et qui ne lâche rien. Sur le vélo, on a besoin de ça, il faut avoir les crocs ! Cette expression de Dalle Angevine résume bien ce que je vis au quotidien dans mon sport, dans les bons moments pour aller chercher un résultat, et dans les mauvais pour trouver les ressources et réussir à rebondir.
2- Ton meilleur moment de Dalle en tant que sportif ?
Je dirais mon premier grand tour, le Tour d’Italie en 2014. C’était la première fois que j’enchaînais 3 semaines de compétition. Au niveau Dalle, on était en plein dedans car il a fallu ne rien lâcher malgré les galères, des chutes, des étapes dures… Des beaux moments aussi avec une 3ème place sur une étape où j’arrivais pour la gagne. C’était quand même un combat quotidien de 21 jours sur le vélo. Physiquement et mentalement, j’ai dû lutter pour aller au bout. Mais au final, j’en suis sorti grandi en sachant que j’étais désormais capable de faire ce type de course.
3- Ton meilleur moment de Dalle en tant que spectateur ?
C’est très récent, sur les Mondiaux d’athlétisme à Londres. J’étais devant la télé pour la finale du 800 mètres de Pierre-Ambroise Bosse. Un super moment, j’ai vraiment vibré derrière l’écran !
4- A quelle autre team angevine vas-tu transmettre ta Dalle comme supporter ?
J’essaye d’être présent dans mon club de l’EVAD auprès des jeunes. J’y suis souvent le mercredi après-midi pour l’entraînement, ou sur des événements particuliers. Le club monte bien en ce moment et c’est toujours intéressant pour les licenciés d’avoir des échanges avec des pros, que ce soit moi ou Romain Cardis. On transmet pas mal de conseils, on transmet cette Dalle aussi qui leur sera nécessaire. Sinon, je reste aussi supporter du SCO et même si c’est compliqué d’aller au stade, je suis de très près leur actu et les résultats de l’équipe.
5- Le plus gros Dalleux dans ton équipe ?
Thomas Voeckler. J’ai eu la chance de courir avec lui quelques années et d’être à ses côtés pour ses derniers jours de compétition. C’est un sportif exemplaire qui n’a jamais rien lâché, qui tirait constamment l’équipe vers le haut. Sa longévité, son abnégation à l’entraînement, son envie sur le vélo à 38 ans même après toutes les victoires qu’il a pu obtenir… C’est remarquable. Et puis il a toujours été le premier à transmettre aux jeunes. C’était une vraie chance pour moi de pouvoir le côtoyer.
Angelo Tulik pendant le Tour 2017 avec à gauche son coéquipier Lilian Calméjane, vainqueur de la 8ème étape
6- Ton rituel pour avoir la Dalle avant la compétition ?
C’est la musique, le matin d’une compétition seul avec le casque ou dans le bus avec l’équipe. J’aime bien car ça fédère tout le monde, ça motive et ça permet de se mettre dans en mode « hargneux ».
7- La chanson qui te met la Dalle ?
Je suis assez hard-rock en ce moment. Donc je dirais Toxicity, de System of a Down. A fond, ça donne bien la patate !
8- Lequel de tes adversaires dans le peloton rivalise avec notre Dalle Angevine ?
J’aime bien Julian Alaphilippe, un coureur français qui marche vraiment bien. Après un super début de saison, il a subi une grosse blessure en avril qui l’a privé du Tour de France. Mais il n’a pas lâché pour se remettre et il participe finalement à la Vuelta en ce moment. En termes de Dalle, c’est un client ! C’est sur qu’il va nous donner du fil à retordre sur les prochaines courses. Mais c’est une « guéguerre » très bon-enfant, car c’est un bon gars avec qui je m’entends bien.
9- Un moment difficile dans ta carrière où il a fallu garder la Dalle ?
Le Tour de France de l’année dernière. J’ai chuté à la 12ème étape, avec deux fractures au poignet et au coude qui m’ont contraint à l’abandon. Difficile de devoir quitter l’équipe à mi-chemin et de suivre la fin d’une telle course devant la télé tout seul à la maison… Mais la saison n’était pas terminée et j’ai réussi à me remobiliser, avec des grosses sessions d’entraînement pour pouvoir participer à des courses. C’était une fierté car certains auraient peut-être baissé les bras et mis fin à leur saison.
10- Le lieu à Angers qui représente le plus #LaDalleAngevine ?
Le Vélodrome d’Angers. Même si ce lieu mériterait un meilleur entretien et d’accueillir plus d’événements, ça reste un endroit mythique de mon sport ici. J’y ai fait mes premiers tours de roue quand j’étais petit, et je m’entraîne encore dessus aujourd’hui, comme beaucoup de jeunes qui aiment le vélo à Angers.
11- Et quand tu as une grosse Dalle, tu manges quoi ?
Quand on sort d’une course de 3 semaines où il a fallu manger diét tous les jours, et même avant pendant la préparation, ça fait du bien de se lâcher un peu. Je vais dire un bon burger avec une grosse pinte de bière !