Laszlo Casseron-Bonamy: « Rester au niveau des meilleurs »
23 juillet 2018
#MadeInAngers. Il vient d’avoir 18 ans, son BAC S, revient tout juste des Championnats d’Europe Junior en Italie et s’apprête à participer aux mondiaux Junior de Canoë Sprint (du 25 au 30 juillet à Plovdiv, en Bulgarie). Un été chargé pour Laszlo Casseron-Bonamy, licencié à l’ESACK (fusion sportive de CKC Angers et du Club Nautique d’Ecoulant), qui tentera de clôturer de la meilleure des manières cette saison riche en émotions… Interview.
Par Théo BARILLER
Tu pars prochainement représenter la France. Comment as-tu été sélectionné ?
Lors des Championnats de France Élite, en mars 2018. C’est une compétition où il y a tous les meilleurs français. Sur ce type de championnat, chacun fait la compétition, et selon le niveau des athlètes en monoplace, la Fédération peut prendre jusqu’à 4-5 personnes pour représenter l’équipe de France, parmi tous les clubs… Sur cette compétition, j’ai décroché le titre national sur 3 distances (200 m, 500m et 1 000 m).
Comment vont se dérouler ces Championnats du Monde 2018 ?
Je vais participer en canoë biplace sur 1 000m. Je participe avec un coéquipier du nord, de Normandie.
En plus de ces nombreuses compétitions sportives, tu passais le Baccalauréat scientifique cette année. Une année compliquée à gérer ?
Oui forcément. Heureusement, le lycée Mounier a été super arrangeant, la proviseure adjointe a accepté de me faire des horaires adaptés. Je finissais un jour à 17h30, deux jours à 15h, et deux jours à 12h. J’avais deux après-midis de libres, et même à 15h c’était royal pour m’entraîner.
« Je ne me vois pas faire autre chose que du sport »
Avec des entraînements tous les jours ?
Oui quasiment, sauf le lundi. Il y a des entrainements où je suis tout seul, et d’autres où le coach peut suivre. Quand je suis tout seul, je dois suivre un programme établit par le coach, sur plusieurs semaines. Avec une semaine type. Par exemple, le mardi on va avoir une séance pour travailler la technique et le long avec gainage et/ou musculation ensuite. Le mercredi, on va avoir un bateau plutôt sur de l’intensité, dans un registre de puissance avec gainage ou course à pied. Le jeudi, c’est musculation et course à pied, avec petit bateau quand j’ai le temps. Le vendredi, c’est musculation et bateau VMax pour travailler la vitesse de course. Et le samedi c’est séance longue, en équipage parfois. Et enfin, sur 3-4 mois en hiver, on a natation en piscine le mardi soir.
Et désormais, grâce à ce BAC S que tu viens d’acquérir, quel est ton projet professionnel pour la rentrée prochaine ?
J’aimerais beaucoup faire STAPS pour continuer de travailler dans le monde du sport. À Angers, ou bien dans d’autres villes, j’attends encore les réponses des établissements… pour trouver le meilleur endroit pour m’entraîner. J’hésite vraiment entre prof d’EPS en lycée, ou plutôt partir sur encadrant sportif au niveau de la fédération de canoë-kayak, pour rester dans ce milieu qui est top. Je ne me vois pas faire autre chose que du sport.
« Cette année, j’avais la volonté d’être à fond sur les études et le sport. Grâce au soutien de ma famille, c’est passé! »
Tu as réellement cette volonté de réussir ton double-projet ! Tes proches te soutiennent ?
Oui, j’avais cette volonté cette année d’être à fond sur les études et le sport ! Et c’est passé ! Mes parents m’aident à fond et toute ma famille est derrière moi.
Des sponsors t’ont déjà contacté ?
Non… certains membres de l’équipe de France ont des sponsors, mais ça marche beaucoup grâce au réseau. Donc moi j’en cherche. Ça peut être des équipementiers, des mécènes pour payer le déplacement sur les compétitions, pour le matériel… les bateaux coûtent extrêmement cher… Par exemple, j’ai payé mon propre bateau d’occasion, 2 300€. Alors que neuf c’est 3 200€. Les pagaies s’abîment aussi… Il va falloir payer les études dans un certain endroit pour pouvoir s’entrainer au mieux. Le fait d’avoir un sponsor me permettrait d’alléger toutes ces dépenses.
« Mon prochain objectif est d’intégrer l’équipe de France U23 »
Comment est venue cette passion ? À quel âge as-tu commencé le canoë ?
J’ai commencé à 9 ans. Grâce à ma maman, qui travaille à la mairie et s’occupe des périscolaires, et qui m’a inscrit à un stage de découverte canoë pendant les vacances. À Écouflant les premières années, on jouait avec les potes. J’ai ensuite commencé la compétition en minimes, donc vers 12 ans.
Quels sont les domaines où tu souhaiterais progresser ?
Plutôt dans la technique. Par rapport aux autres en équipe de France, je suis un peu en-dessous. Mais je suis au-dessus niveau puissance.
Après ces championnats du monde, tu as d’autres objectifs en tête ?
L’année prochaine, je rentre avec les séniors, les adultes de 20 ans à 35 ans. Donc il va falloir que je sois au niveau. Après, il y a une petite marche qui est pas mal, c’est l’équipe de France U23. Donc je vais essayer d’intégrer cette équipe et rester en équipe de France. Pour progresser sur cette voie là et rester au niveau des meilleurs.