#2 Amandine Brossier
Amandine Brossier à toute vitesse
Deuxième épisode de nos lauréats 2018 avec la sprinteuse Amandine Brossier. Depuis son titre de championne de France du 200m en salle en février dernier, la licenciée d’Angers Athlé a gagné sa place au sein du relais 4x100m français. Après les championnats d’Europe à Berlin cet été, l’Angevine vise encore plus haut.
Par Charles DUBRÉ-BEDUNEAU
Médaillée d’argent avec le relais 4x100m aux championnats d’Europe espoirs en 2017, championne de France du 200m élite en salle en février 2018, remplaçante au sein du relais 4x100m féminin aux championnats d’Europe à Berlin cet été… À 24 ans, et seulement quatre saisons d’athlétisme derrière elle, Amandine Brossier gravi les échelons à vitesse grand V. « Cette saison a été très positive même s’il me reste encore beaucoup à apprendre. J’ai été un peu frustrée de ne pas courir le relais à Berlin mais c’était une très bonne expérience et ça me motive encore plus pour la saison prochaine. Je pense que je ne suis pas loin du niveau européen mais j’ai pu mesurer la marche qu’il me reste à franchir, en relais comme en individuel », analyse la jeune sprinteuse.
Du parquet aux pistes en tartan
Le parcours d’Amandine est atypique puisque avant de se mettre au sprint il y a seulement quatre ans, elle a pratiqué le basket pendant treize ans, à un niveau régional puis national en cadettes. « J’ai toujours été très compétitrice et à un moment cela devenait compliqué de passer au niveau supérieur. J’avais moins de plaisir à aller m’entraîner, j’avais besoin d’un nouveau défi. Comme on m’a toujours dit que je courais vite, j’ai décidé d’essayer l’athlétisme. Ça a été un gros changement », confie l’étudiante en Master de psychologie de l’enfance.
Avec l’aide de son entraîneur et désormais conjoint Sullivan Breton, jeune coach venu du BMX, elle négocie avec une facilité déconcertante le passage du parquet aux pistes en tartan. Sa distance de prédilection est le 200m, mais Amandine aime aussi courir le 100m et 400m, et apprécie particulièrement les épreuves de relais. « Du fait de mon expérience de basketteuse, je suis très attaché à l’esprit d’équipe. Même dans les épreuves individuelles, il ne faut pas oublier qu’il y a tout un staff et nos proches dans l’ombre, sans qui on ne serait rien. Et après les courses, on partage de grandes émotions tous ensemble », ajoute notre dalleuse, désormais membre d’un collectif de 12 sprinteuses au sein du relais féminin français.
Objectifs 2019: Glasgow et Doha
Après un peu de repos en septembre, Amandine Brossier va reprendre le chemin de l’entraînement début octobre afin d’entamer sa préparation hivernale. Les deux gros objectifs dans son calendrier 2019 sont les championnats d’Europe en salle à Glasgow (début mars) et les championnats du monde à Doha dans un an. « C’est un rythme très particulier avec beaucoup d’entraînements et peu de compétitions, totalement différent du basket. Mais ça me plaît bien et j’ai prouvé avec mes résultats cette année que j’avais ma place, alors qu’on ne croyait pas forcément en moi au départ. Mon titre sur 200m a été une belle récompense du travail accompli et m’a donné beaucoup de confiance. »
Le soutien de #LaDalleAngevine va lui permettre de continuer à travailler dans la sérénité et de progresser vers son rêve: les Jeux Olympiques. Les prochains auront lieu à Tokyo en 2020, mais elle pense aussi évidemment à ceux de Paris en 2024. « Être lauréate c’est comme si j’entrais enfin dans la famille de #LaDalleAngevine. C’est vraiment un slogan qui me correspond au quotidien dans ma préparation. Quand je fais quelque chose c’est à 200%. Dans le sport j’ai toujours été à fond pour être la meilleure. C’est vraiment une fierté que l’association me reconnaisse un peu comme une « ambassadrice » de ce slogan. »