Les Ducs à la hauteur de l’évènement
#JourDeMatch - 16 septembre 2019
#LeMatchDuWE. Ce dimanche, les Ducs d’Angers recevaient les Dragons de Rouen dans leur nouveau temple de l’ Iceparc. 3 500 personnes avaient fait le déplacement pour figer l’instant dans la glace angevine. Résumé.
Par Tony Chretien
Photos: Théo BARILLER-KRINE et Franck POTVIN
” Wow ! “
Michael Juret est visiblement ému. Il l’admet : « J’ai du mal à tenir en place ». Quand le speaker de l’IceParc tend le micro au président des Ducs d’Angers, celui-ci réalise avec pas moins de 3 500 personnes autour de lui que ça y est, son rêve vient enfin de se réaliser. « Ça fait dix ans qu’on bosse sans relâche pour ce magnifique projet … C’est un bâtiment ambitieux, audacieux dans lequel on à envie de crier “ Ici c’est Angers “ ». Et effectivement c’est une réelle impression de grandeur, une claque reçue sans ménagement quand on pénètre dans les travées de ce gigantesque antre circulaire au milieu duquel se trouve un grand rectangle gelé. L’écran géant à quatre faces au-dessus de la glace nous fait penser à ceux que l’on peut trouver de l’autre côté de l’Atlantique, ou encore lors des grands rendez-vous à Bercy. Et le premier mot qui sort de notre bouche, comme de celle de Michael Juret ne peut-être fatalement que « Wow ! ». L’IceParc est là, l’IceParc est grand, l’IceParc est beau.
Ducs et Dragons brisent la glace
Ils avaient la lourde tâche de rendre événement impérissable, qui plus est face aux adversaires les plus redoutables de la Ligue Magnus, les Dragons de Rouen. De quoi fournir un supplément de dalle à des Ducs qui attendaient ce jour avec impatience. Le temps que les nombreux spectateurs prennent place dans les gradins, puis avec la cérémonie de retraits de six numéros de légendes du club (le #19 de Martin Lacroix, le #27 de son frère Simon, le #9 de Claude Devèze, le #62 de Sylvain Beauchamp, le #21 du regretté Alain Vogin et le #45 de Jonathan Bellemare sont désormais suspendus au plafond de l’IceParc et ne seront plus jamais portés à Angers), la rencontre démarre finalement avec 45 minutes de retard. Logiquement, on ressent en début de match une certaine crispation chez nos Ducs, et même chez les Dragons. Les occasions franches se font rares dans le premier tiers-temps pour les deux formations. Il est clair que les Ducs ne voulaient pas encaisser le premier but de l’histoire de leur nouvelle patinoire ce qui a pour effet de fermer un peu, voire beaucoup, le jeu en première période. La domination rouennaise ne provoque pas de sueurs froides au public angevin et à la pause, les deux équipes rentrent aux vestiaire dos à dos.
Souffrance, résistance et délivrance
Au deuxième tiers, le match se durcit pour les Angevins. Les Rouennais sont bien en place et les poussent à faire des fautes, allant même jusqu’à se retrouver à 3 Ducs contre 5 Dragons affamés pour plus d’une minute d’attaque-défense. Le siège du but de Florian Hardy est en place, le palet circule dangereusement devant lui mais ne franchit pas encore la ligne fatidique tant les 3 dalleux restés sur la glace et le gardien de l’équipe de France résistent héroïquement aux assauts adverses. L’arène angevine retient son souffle. Fin de pénalité pour le premier prisonnier, Angers joue à quatre. Les Dragons insistent. La défense angevine résiste encore, on ne sait pas vraiment comment. Fin de pénalité pour le second prisonnier. Le public respire enfin et les Ducs rééquilibrent les débats. C’est à ce moment là que la victoire a sans doute choisi son camp car dans la foulée, sur une action confuse, la recrue Cédric Di Dio Balsamo ouvre enfin le score et entre dans l’histoire en devenant à jamais le premier buteur à l’IceParc, qui explose pour la première fois.
“L’Hardynator”
Libérés, délivrés de ce poids sur leurs épaules, les dalleux angevins entament tambour battant le dernier tiers-temps de ce match. Danick Bouchard, très actifs sur le front de l’attaque angevine, réussi lui aussi à trouver la faille et donne un avantage à son équipe sur un très beau tir à mi-distance. Mais les Dragons ne tombent pas pour autant et savent que tout peut aller très vite dans un sport comme le Hockey. Heureusement, les Ducs possèdent une machine tueuse d’espoirs adverses. Cette machine se nomme Florian Hardy alias l’Hardynator. Véritable rempart infranchissable, le gardien angevin réalise arrêt sur arrêt, annihilant toute ambition rouennaise de revenir au score. Le temps passe, Hardy résiste, le temps passe encore, Hardy continue d’écoeurer les attaquants rouennais. Hardy, Hardy, Hardy et encore Hardy. Rien ne passe, rien ne passera, c’est dit.
Les Dragons auront mis toutes leurs forces dans la bataille jusqu’à remplacer leur gardien par un sixième joueur de champ. Et c’est dans le but délaissé des Dragons que Neil Manning conclut la fête avec un troisième but. Il ne restera ensuite plus qu’au public angevin d’acclamer ses Ducs qui ont rendu cet événement inoubliable dans les mémoires des 3 500 spectateurs présents.
L’ère de l’Iceparc a commencé.