Justine Thébault : « J’ai un caractère qui ressort »
12 décembre 2019
#MadeInAngers. Au club pour la 4ème année consécutive, Justine Thébault est une véritable leader. Celle ce que l’on surnomme « Thèb », porte aujourd’hui le brassard de capitaine pour la deuxième année consécutive, et s’investit tout naturellement dans ce rôle. Joueuse depuis l’âge de 9 ans, la gauchère nous explique notamment son rôle de capitaine, qui dépasse le rectangle vert.
Par Théo BARILLER-KRINE
Justine, comment est venue cette opportunité de devenir capitaine de l’équipe ?
Quand Charline Volard est partie, le coach a décidé. Même si cela ne fait pas longtemps que je suis dans l’équipe, j’ai ce rôle naturel, je suis plutôt leader dans un groupe. Je ne suis pas quelqu’un qui va se mettre en retrait. Ce ne sont pas mes qualités techniques, car sur le terrain je ne suis pas au dessus du lot. C’est plus sur le côté « fédération » du groupe, où je n’hésite pas à prendre la parole.
Ton rôle de capitaine, c’est uniquement sur le rectangle vert ?
C’est beaucoup plus loin. C’est ce rôle de féderer toutes les joueuses : ce n’est pas la même gestion que les garçons, donc dès qu’il y a un souci, j’interviens et je suis le premier relai vis-à-vis de Ludovic, notre coach. En cas de moins bien, j’essaie de rebooster, et là ça peut se passer en dehors du terrain. On essaie de faire quelques soirées conviviales avec les joueuses. Dans un groupe, j’ai un caractère qui ressort mais positivement.
As-tu des sources d’inspiration, des modèles ?
Dans le foot, je n’ai pas eu la chance d’avoir les idoles du foot féminin d’aujourd’hui, car la médiatisation est très récente : Eugénie Le Sommer, Camille Abily etc… Côté masculin quand j’étais plus jeune forcément, j’aimais bien Jérôme Rothen parce qu’il était gaucher (rires).
Selon toi, quels sont les points forts et les points faibles de l’équipe cette année ?
Cette année, le défaut principal, c’est la jeunesse, avec le manque d’expérience. Par exemple, quand on gagne 2-0, on ne réfléchit pas trop et on veut se précipiter, alors que nous devrions prendre le temps… Courir pour aller jouer une touche ? C’est inutile… Au niveau de la qualité du groupe, c’est notre mental : nous sommes là par pur plaisir. Nous sommes un club amateur, et nous avons toutes envie de nous dépasser. Toutes les équipes ne sont pas capables de faire ça. Nous avons également une grande rigueur. Malgré les scores importants certains week-ends, nous arrivons à rester sérieuses.
La Croix-Blanche en Division 2 l’an prochain, c’est possible ?
C’est possible, mais il faut mettre les moyens. Pas seulement financiers. Tout le monde veut remonter en D2, aucun débat là-dessus. C’est une certitude. Mais pour y faire quoi ? Il faut que tout le monde s’investisse dans ce projet. Et on fera tout pour que cette belle histoire arrive.