Romane Bruneau, de l’Intrépide d’Angers aux Girondins de Bordeaux
25 février 2020
#MadeInAngers. Tout a commencé à l’Intrépide d’Angers lorsqu’elle avait 8 ans. Une formation angevine jusqu’à ses 15 ans, pour ensuite s’envoler et atteindre le plus haut niveau français. Et même, devenir championne du monde U-17 avec l’Équipe de France. Romane Bruneau est aujourd’hui la gardienne de but des Girondins de Bordeaux, club évoluant au plus haut niveau français.
Par Théo Bariller-Krine
Crédit photo : FCGB – Q. SALINIER
Les Girondins, la belle aventure bordelaise
Bonjour Romane, nous sommes actuellement à la 16ème journée du Championnat de D1 Arkema. Tu enchaînes les titularisations avec les Girondins de Bordeaux, et le club est même classé 3ème du championnat. Comment te sens-tu ?
Plutôt bien, j’enchaîne les matchs. Ce qui n’était pas le cas la saison passée. Je prends de plus en plus de plaisir à évoluer avec l’équipe.
Tu as seulement 23 ans, et tu es déjà titulaire en D1 Arkema, le plus haut niveau du football français. Peux-tu décrire ta jeune, mais déjà belle carrière ?
Mouvementée (ndlr : après un passage à La Roche sur Yon, Juvisy, Dijon, Olympique Lyonnais). Mais ça m’a permis de beaucoup apprendre. Et désormais, de me poser, et de m’installer tout doucement dans le milieu. Je ne veux pas m’arrêter là.
Quel type de gardienne es-tu ? Quels sont les aspects de ton jeu, où tu aimerais progresser ?
Plutôt une gardienne avec des réflexions, qui va être explosive, et forte sur sa ligne. Un bon jeu aux pieds. Je communique beaucoup. Mais je ne suis pas encore une gardienne de jeu aérien, c’est le gros point à travailler. Avec notamment les lectures de trajectoire, où je dois lire beaucoup plus vite les ballons.
Tous les matins, tu arrives la première au Centre d’entraînement. Pourquoi fais-tu tous ces efforts ?
De moi même, je sais que j’ai besoin de travailler plus si je veux devenir meilleure. Je m’impose de devoir arriver un peu plus tôt le matin, pour pouvoir bosser des choses personnelles.
Tu as besoin de te retrouver seule, dans ta bulle, pour ta préparation ?
Je suis quelqu’un de très solitaire. Me retrouver seule, et bosser tranquillement, ça me fait du bien. J’en ai vraiment besoin.
Ses débuts à l’Intrépide d’Angers
Pourquoi as-tu pris le risque de quitter l’Intrépide d’Angers à seulement 15 ans, et partir loin de ta famille angevine ?
En U-15, c’est la limite d’âge pour jouer avec les garçons, j’ai donc du quitter le club pour jouer exclusivement avec les filles. La Roche sur Yon m’a proposé un meilleur projet que la Croix-Blanche à l’époque. Et dans la suite, je suis partis de la roche. J’étais trop dans une zone de confort, et d’avoir fait le tour. Je voulais aller jusqu’au bout. J’ai des objectifs et je voulais les atteindre. Toutes les années avec les garçons, de U8 à U15, nous avions quasiment toujours la même équipe, avec les mêmes joueurs. On a vécu des moments tous ensemble. J’ai beaucoup appris.
As-tu une anecdote sur tes années passées à l’Intrépide d’Angers ?
Les finales départementales, c’était incroyable. On l’avait gagnée une année, et puis finale régionale dans la foulée. Contre Angers SCO, le club professionnel, on avait toujours envie d’aller les faire tomber. Nous étions le “petit club de quartier” qui gravitait autour. On avait à coeur de prouver, que nous pouvions rivaliser contre eux.