Patrick Coulombe et Danick Bouchard vus par des collégiens
09 décembre 2021
#Découverte. Dans la cadre d’une séquence sur les activités hivernales au Canada avec leur professeure d’anglais, Madeline Dubré-Beduneau, deux classes de 3e du collège Maryse Bastié, à Ingrandes-sur-Loire, ont assisté au match des Ducs d’Angers contre les Rapaces de Gap à l’IceParc le vendredi 19 novembre. Le lundi suivant, les élèves ont interviewé pendant près de deux heures le capitaine Patrick Coulombe et l’attaquant Danick Bouchard puis devaient écrire, par groupe de deux ou trois, un court article à leur sujet. Voici les trois gagnants.
Photos: Théo Bariller-Krine
Danick Bouchard, le hockey lui donne des ailes
Par Lisa L., Ely L.C. et Leila P.
Danick Bouchard, joueur professionnel de hockey sur glace québécois depuis 2007, poursuit sa carrière en France depuis 2011. Ce sport, très commun au Canada, est pratiqué par une grande partie de la population. Danick patine pour la première fois à l’âge de quatre ans. À cinq ans, il commence les entraînements avec un coach. Puis, à vingt ans, il quitte le Canada pour se rendre aux États-Unis. Il se blesse gravement pendant un match: une mise en échec par derrière, un geste dangereux et interdit au hockey. Il tombe et se casse le fémur.
Une fois remis sur pied, l’ailier décide de venir en Europe. Il part alors en Suisse le temps d’une saison, avant d’arriver en France. Il joue dans plusieurs clubs différents avant de signer aux Ducs d’Angers, où il évolue depuis maintenant cinq ans. À son arrivée en France, il était parfois compliqué pour lui d’échanger avec les locaux à cause de son accent: « J’ai même dû apprendre des expressions françaises telles que: ‘c’est relou’ », raconte-t-il avec le sourire. Au Québec, les repas portent des noms différents, il y a: le déjeuner, le dîner et le souper. On ne dit pas une crosse mais un « bâton », on ne parle pas d’une patinoire mais d’une « aréna » et un palet se dit « rondelle ». Toutefois, il s’est vite adapté. Il se sent bien dans son équipe et s’entend bien avec tous les joueurs.
Pendant le confinement, le hockeyeur a dû s’entrainer sans ses coéquipiers: « Je me souviens avoir couru dans les marches de la cathédrale d’Angers. J’aime beaucoup courir et m’entraîner seul ». Danick espère rester aux Ducs d’Angers jusqu’à la fin de sa carrière, mais la décision ne lui revient pas, ce sera au staff de décider en fonction de ses performances. Par la suite, il voudrait rester à Angers afin de coacher une équipe. Il souhaite également repartir au Québec pour être auprès de sa famille. L’attaquant aime marquer des buts et relever des challenges.
La Coulombe des Ducs
Par Jade B-R. et Lucas B.
Cela fait maintenant quatre ans que Patrick Coulombe fait partie de l’équipe des Ducs d’Angers, en tant que défenseur mais aussi en tant que capitaine. Ce rôle lui a permis de renforcer ses liens avec ses coéquipiers, de gagner leur confiance, et a ainsi facilité son intégration. « Nous sommes comme une grande famille », affirme le Québécois.
Grâce à cette complicité, les joueurs se confient plus à lui, ce qui le pousse à se donner à fond sur la glace à leurs côtés. Ce rôle lui a été attribué par les coachs avec la validation des autres joueurs de l’équipe. Patrick prend ce rôle très à coeur car ses co-équipiers comptent sur lui, c’est pour cela qu’il essaie de les conseiller au maximum sur la glace. En tant que capitaine, c’est lui qui fait le lien entre son coach et les arbitres lors des rencontres. Même en dehors de la glace, les joueurs restent très proches. Il arrive parfois que l’équipe se retrouve au restaurant. Quand il s’agit de jouer un match, le lien qui unit l’équipe permet d’avoir une excellente cohésion. Pour Patrick, le rôle de capitaine se construit au quotidien, grâce à sa technique et son sens moral, mais aussi avec l’aide de ses coéquipiers.
Coulombe, double Pat’riote
Par Gaspard J., Mathis G. et Jules L.
Le 22 novembre, Patrick Coulombe, capitaine et défenseur des Ducs d’Angers, est intervenu auprès de la classe de 3eA du collège Maryse Bastié à Ingrandes dans le cadre d’une interview. Nous avions eu la chance de le voir jouer quelques jours plus tôt.
Au fil de sa carrière, le Canadien passe par plusieurs pays: tout d’abord le Canada, où il effectue ses débuts avec les Canucks de Vancouver, puis en Autriche et en Norvège. Mais c’est bien en France que Patrick a trouvé une deuxième patrie. « Ici, on se sent comme chez nous », confie-t-il. En effet, en France depuis maintenant bientôt sept ans, le Québécois ne trouve pas tant de différences entre ces deux pays, malgré la distance qui les sépare. Il dit préférer la cuisine française, malgré les épices qui sont très différentes de celles de son pays natal. Il a aussi pu constater en arrivant en Europe que les prix y sont plus élevés. Mais, la principale différence est le climat, avec des températures hivernales qui peuvent descendre jusqu’à -40°C au Canada.
Malgré cela, les cultures entre les deux pays restent relativement semblables, ce qui a facilité son intégration en France. Le français étant sa langue maternelle, la communication n’a pas été un problème pour lui. De plus, partageant la même passion du hockey que ses coéquipiers, ces derniers sont vite devenus ses amis. L’été, « Pat » retourne au Québec pour voir sa famille et faire découvrir son pays natal à ses deux enfants qui grandissent en France. « J’aime retourner au pays de temps en temps, ça me rappelle d’où je viens ». D’ici quelques années, sa carrière de hockeyeur prendra fin. Il pense retourner vivre au Québec avec sa femme et ses enfants, tout en restant dans l’univers du hockey…