Victoire référence pour les volleyeuses du SCO

#JourDeMatch. Ce samedi soir salle Jean Rousseau à Angers, les volleyeuses du SCO Volley ont trouvé les ressources morales pour s’imposer devant le CPB Rennes, 3 sets à 2, et rêver désormais d’un podium dans leur poule de Nationale 3.

Texte : Valentin Deudon
Photos : Théo Bariller-Krine

Vraiment, si vous vous sentez d’humeur cafardeuse, si la saison froide et masquée vous oppresse, ou si une amère solitude vous étreint, on vous conseille dès que possible de vous rendre salle Jean Rousseau, à Angers, pour y voir jouer les féminines du SCO Volley, pensionnaires de la poule D de Nationale 3. Là-bas, promis juré, vous recevrez d’emblée un shoot de joie et de motivation, vous entendrez constamment des voix fortes qui encouragent et félicitent, vous détecterez une collection d’émotions puissantes, débordantes parfois, sincères toujours, de celles qui font le sel d’une performance sportive. Car pour nos volleyeuses, chaque point est un événement grandiose à célébrer. S’il est gagné, c’est l’apothéose ; bras levés, cri de guerre, étreinte monumentale. S’il est perdu, c’est quand même l’occasion d’une communion au centre de leur camp, pour entourer l’éventuelle fautive, la réparer, et switcher ensemble en direction du point à venir. Mais bien sûr, le spectacle se trouve aussi dans les intenses moments de jeu, lorsque le ballon bleu et jaune claque, vole, accélère, s’élance haut vers le plafond, redescend à pleine vitesse, toujours sous des regards attentifs, empêché coûte que coûte de rebondir par six Dalleuses en maillots rayés noir et blanc, la SCO signature.

Une victoire référence en cinq sets contre un mieux classé

On utilise à dessein le mot Dalleuses, tant la capitaine Jeanne Cadot et ses coéquipières ont mérité son emploi, en allant arracher une victoire aux forceps, en cinq sets, contre une formation mieux classée, le CPB Rennes, quatrième avant le coup d’envoi avec quatre points d‘avance sur les Angevines. On s’acheminait d’abord vers un samedi soir assez banal, à rentrer tôt chez soi, après deux manches bien maîtrisées par le SCO (25-19 puis 25-23), grâce notamment à la finition de Nolwen Coheleach, aux réceptions de Lily-Rose Pichon ou à la justesse de Margot Prévost. Puis, malgré – encore – une entame canon dans le troisième set (10-5), la dynamique s’inversait soudain sous la houlette de la jeune et grande rennaise Elise Prigent, sa foudre sur service, entre autres, faisant pas mal de dégâts. Résultat, un troisième set abandonné, 17-25, le quatrième perdu lui aussi, 19-25, et quelques doutes à combler… Il fallut en effet à l’entraîneure Rachel Bruyère soigner avec tact les quelques maux de tête et redonner la bonne direction à ses joueuses. Mission accomplie, car le cinquième et dernier set fut magnifique, une joie collective retrouvée, une salle en ébullition, chaque point fêté comme une balle de match. L’ascendant était pris, la route dégagée vers la gagne, 15-12 score final, avant un ultime cri de guerre face au public pour conclure une victoire désignée de « référence » par une coach amplement satisfaite (voir sa réaction ci-dessous).