Les karatékas régionaux réunis aux Ponts-de-Cé
#JourDeMatch - 06 février 2022
#JourDeMatch. Ce week-end, la ville des Ponts-de-Cé et son club de karaté accueillaient les championnats régionaux où près de 500 athlètes se sont succédés sur les tatamis pour tenter de gagner leur place pour les prochains championnats de France. Compte-rendu…
Texte : Valentin Deudon
Photos : Franck Potvin
Ce lundi matin dès le lever du jour, la salle Athlétis des Ponts-de-Cé traînait à coup sûr un spleen considérable… Toute la journée, elle a dû sonner bien creux, paraître bien vide en comparaison de l’agitation et des affections qu’elle aura reçues durant tout le week-end. Car samedi et dimanche du matin au soir, ce sont près de 500 pratiquants en kimonos blancs qui s’y étaient donnés rendez-vous afin de célébrer leur sport favori : le karaté. Des combattantes et combattants de tous les âges venus de clubs de l’ensemble de la région Pays de la Loire (dont le célèbre club manceau du Samouraï 2000, une référence nationale), afin de disputer les championnats régionaux (en combat individuel et par équipe) et de glaner, pour certains, leur ticket pour les championnats de France qui auront lieu un peu plus tard dans la saison.
Le karaté ou la maîtrise des coups et des émotions
L’occasion pour les spectateurs curieux d’observer sur les quatre tatamis de multiples et fascinants face-à-face entre tous ces karatékas ; les rituels préalables de salut et de respect, leurs appuis souvent bondissants dès l’entame, ces cris longs et stridents qui débordent d’eux à chaque assaut, le protège-dent qui vacille parfois, l’importance de l’orientation du regard dans la préparation et l’exécution des coups, et puis ce contrôle du geste absolument capital pour espérer performer. La maîtrise des coups portés à l’adversaire, avec les mains ou les pieds, qui va de pair avec la maîtrise des émotions, semble en effet aux dires de toutes et tous être au cœur de la réalité de ce sport de combat, de son éthique, de son sens profond, de sa philosophie.
Voilà 20 ans que le Maine-et-Loire n’avait plus accueilli un tel regroupement régional dans la discipline ! Une anomalie à présent réparée, et on le doit en partie à l’AS Ponts-de-Cé Karaté, club hôte (voir ci-dessous l’interview vidéo de son président, Hamza Kahloul), mais aussi à la Ligue de Karaté des Pays de la Loire, organisatrice des compétitions, présidée par Pierre-Monique Adjanonhoun. Au-delà des athlètes engagés, on pouvait aussi repérer en plusieurs endroits du gymnase un nombre incalculable d’accompagnateurs et de bénévoles, chacun dans leur rôle… Les entraîneurs qui échauffent et motivent avant les combats, encouragent pendant, félicitent ou rassurent après. Les quelques 80 arbitres, certains très jeunes car en formation, et leur amène responsable, Hamid Ben Lahoucine, tous en costume sombre, assis aux quatre coins du tatami, un drapeau rouge et un bleu en mains pour valider les points.
Des combats sur le tatami et des passionnés en dehors
Nous avons aussi rencontré l’infirmier en chef, également président d’un club en Loire-Atlantique, à l’affût des bobos, ce qui ne l’empêche pas de vivre avec ferveur chaque partie ; le chargé du suivi des tableaux, bien assis à sa table, accaparé par sa tâche devant un logiciel complexe, mais qui répond tout de même aux questions avec le sourire ; le responsable de l’organisation des compétitions qui se transforme aussi en speaker, puisqu’il faut « savoir tout faire ». Et on en passe… Car comme pour chaque bon moment de sport, elles sont indispensables toutes ces petites mains passionnées qui savent s’effacer derrière le jeu, pour le jeu. La salle Athlétis les a chaleureusement accueillies, et à coup sûr elle retrouvera bientôt le sourire en se remémorant ces deux belles journées de karaté.