Le SCO Handball, première au Haras
#JourDeMatch - 10 septembre 2022
#JourDeMatch. À l’occasion de la deuxième journée de Nationale 1, Angers SCO Handball recevait, ce vendredi 9 septembre, les Auvergnats de Cournon. Au-delà du résultat, c’était l’occasion pour les hommes d’Issam Tej d’inaugurer pour de bon cette nouvelle salle du Haras. Récit.
Texte : Anatole Jouet
Crédit photo : Philippe Naudin
La nostalgie d’un Haras glacé
Il y a tout d’abord, en remontant le boulevard Foch et en empruntant l’allée du Haras, cette nostalgie de l’époque de la patinoire. Ce Haras où la glace régnait en maître, où le bruit sourd des crosses des gardiens annonçait la fin des pénalités, et où les double-chaussettes protégeaient les pieds des plus frileux. Un temps désormais révolu. Seuls le nom et le chemin qui mène à la salle rappellent les heures glorieuses de playoffs endiablés.
Une atmosphère 100% SCO Handball
À l’intérieur, on découvre un parquet immaculé, des tribunes aux couleurs du club, et on hume une légère odeur de peinture fraîche, comme si l’on venait d’emménager. Ça y est, on est chez nous. La proximité des gradins avec le terrain nous immerge dès l’échauffement, et l’on est tantôt mis dans l’ambiance par les dernières consignes d’Issam Tej, tantôt par un Martin Garrix déjà très motivé par l’affiche du soir. Pour un match officiel d’inauguration, hors de question de faire les choses à moitié. Seule petite ombre au tableau : tous les sièges n’ont pas trouvé preneur. Après tout, c’est la reprise pour tout le monde…
L’heure de vérité, au sens propre comme au figuré, c’est à 20:15. Les derniers réglages (ou presque !) d’une table de marque capricieuse, et le match peut débuter.
Première période : une montée en puissance progressive
Les dix premières minutes sont tendues, le jeu brouillon, et il est difficile d’identifier une quelconque emprise. Il faut attendre la 11e minute, et un double arrêt spectaculaire du portier angevin, Maxence Rizzi, pour voir une tendance émerger : le SCO passe à +3 une poignée de secondes plus tard, et maintient son adversaire du soir à distance raisonnable. Le match dans le match des gardiens prend rapidement une dimension capitale : tandis que Rizzi préserve l’écart par des arrêts sur jets de 7 mètres et lors de un contre un, la réalité est bien moins joyeuse pour le jeune portier cournonnais, Alexandre Ribeiro, qui ne parvient pas à se montrer décisif. Ce décalage bien visible conduit les visiteurs à devoir refaire, à quatre minutes de la mi-temps, un retard de six buts (25’51, 17-11). Dès lors, la tendance se dégage : le SCO prend l’ascendant psychologique, emmenant avec lui un public investi, conscient de son rôle à jouer pour maintenir cette avance et exulter au buzzer final.
À la mi-temps (19-14), on assiste déjà aux premiers débriefs au comptoir d’une buvette qui attire les curieux et les gourmands. Rizzi est souvent cité, et l’on envisage avec confiance le second acte.
Du suspense à la libération finale
À l’entame de la seconde période, les Auvergnats se montrent plus agressifs. Déjà défaits dans leur antre lors de la journée inaugurale par Gonfreville (33-35), ils connaissent un sursaut d’orgueil et resserrent les rangs en défense. Leur gardien Pierre Bonnefoy, fraîchement entré en jeu, se montre lui aussi bien plus déterminant qu’Alexandre Ribeiro. Heureusement, le SCO peut compter sur un Williams Manebard très inspiré à l’aile (10 buts en 11 tirs à l’arrivée, dont 3 jets de 7 mètres), et un huitième homme de plus en plus démonstratif. Le kop scoïste, qui rythme la rencontre, est composé par les U18 du club (à l’image ci-dessus). Leur énergie communicative emmène un Haras qui sent, petit à petit, la victoire se dessiner.
La tension du match est parfois apaisée par quelques coups de serpillère bien sentis, ou bien encore par un « Appuie sur le bouton, Robert » lors d’un nouveau dysfonctionnement du scoreboard… Une ambiance bon enfant, des rires, une explication cordiale entre joueurs et arbitres, et ça repart. Les chocs sont plus francs, les passages en force se multiplient, le bruit si singulier de la colle qui rebondit sur le parquet s’intensifie, les organismes fatiguent autant qu’ils jettent leur dernières forces dans la bataille.
Le SCO leader de sa poule après 2 matchs
À la ferveur grandissante s’ajoute celle d’un stress final : Cournon revient à deux petits buts à 52’58 (30-28). L’occasion pour Issam Tej de poser un temps-mort afin de donner les clés pour une issue plus sereine. Stratégie payante : à 57’57, Williams Manebard redonne cinq buts d’avance aux locaux. Cournon ne reviendra plus, et une ultime réalisation de Simon Bigard à deux secondes du terme clôt la marque : 37-31, score final.
La soirée s’achève par une communion des Scoïstes, qui signent alors leur deuxième victoire en autant de rencontres et prennent la première place de la poule 1 de N1. Le Haras reprend sa quiétude nocturne et vibrera à nouveau le week-end du 24 septembre, lors de la réception de Val d’Oise. Entretemps, les Noir et Blanc auront à négocier un déplacement du côté de Saintes.