Les Masters de Mölkky prolongent l’été angevin
#JourDeMatch - 19 septembre 2022
#JourDeMatch. Samedi et dimanche aux Ponts-de-Cé, le Mölkky Club d’Anjou organisait la 9e édition de ses Masters Individuels, un tournoi entre détente et excellence réunissant près de 120 participants venus de toute la France. Reportage.
Texte : Valentin Deudon
Photos : Daisy Lucas
Comme chaque week-end ou presque à Angers, les évènements sportifs ne manquaient pas ! Le choix était même large et varié : un tournoi de ping-pong salle Jean Moulin, du basket à profusion avec le Pro Stars à Jean Bouin, le water polo en fête samedi et dimanche dans la piscine voisine, la première de la saison des Ducs à domicile, et quelques autres encore…
Mais une attirance toute particulière, une irrésistible envie de jeu plus que d’enjeu, un besoin aussi peut-être de faire durer l’été qui s’achève ; tout cela nous a guidés vers une discipline pas forcément familière des pages Sports de vos journaux ou médias en ligne… A savoir le Mölkky, qui possède chez nous son association d’adeptes – le Mölkky Club d’Anjou – basée à Avrillé et qui organisait ce week-end ses traditionnels Masters Individuels, sur les multiples terrains de pétanque du complexe sportif François Bernard aux Ponts-de-Cé.
120 participants, des joueuses et joueurs venus de plusieurs clubs de l’Ouest
Une fois sur place, au milieu des bruits de quilles en bois qui s’entrechoquent et des conversations passionnées entre habitués, aucun regret bien sûr. D’autant plus que l’ambiance joueuse comme les fous rires réguliers entre les 120 participants de cette 9e édition donnaient presque envie de prendre une licence sur le champ. On y rencontrait des adultes de tous les âges venus de clubs un peu partout dans l’Ouest, voire plus loin: les maillots noirs de Rennes, les roses de Vendôme, quelques grenats messins, les sweats jaunes de Saint-Nazaire ou encore les T. Shirt rouges du Mans.
Il faut dire que de tels rendez-vous sont rares et que nos violets angevins savent recevoir comme il se doit les amoureux de ce jeu né en Finlande. Un jeu que vous croisez certainement sur les plages ou dans les parcs dès que le beau temps s’installe. Un jeu aux règles simples et complexes à la fois – puisqu’une partie ne ressemble jamais à une autre – et dont voici les grandes lignes : 50 points pile à atteindre avant son adversaire pour remporter une manche, les points se marquant en faisant tomber à l’aide d’un maillet plusieurs des 12 quilles en jeu (on marque alors le nombre de points correspondant au nombre de quilles au sol) ou une seule (là, on marque le nombre de points inscrit sur la quille en question).
Autour et sur les terrains, personne ici ne revendiquera l’appartenance du Mölkky à la catégorie Sports. Car c’est d’abord un loisir (régi par la Fédération Française de Mölkky) où on ne se prend pas au sérieux. Mais tout de même, l’adresse nécessaire pour éventuellement performer, cette position du lancer propre à chacun en fonction de ses préférences motrices, l’importance de la réflexion et de la stratégie avant les coups, la joie ou la déception en fonction de leur issue ; tout cela se rapproche grandement des émotions et des gestes vus dans de nombreux sports.
Mais peu importe, car l’idée du week-end était avant tout de se réunir pour jouer dans la bonne humeur. C’est pourquoi ce «MIM 2022» s’organisait autour de plusieurs temps : les qualifs et le tournoi de consolante le samedi, puis les quarts, demis et finale du tableau principal le dimanche, ainsi qu’une bien nommée «kermesse», par équipes de deux pour celles et ceux éliminés un peu trop hâtivement dès le samedi.
La technique de Paulo prend le dessus sur l’expérience de Stéphane en finale
Point d’orgue de ces Masters, la grande finale, dimanche vers 14h, qui avait entre autres le mérite de prouver aux profanes qu’il existe bel et bien un haut niveau de la discipline. Une esthétique du geste également, tant les coups de Paulo Tauvale et Stéphane Eveno, les deux finalistes donc, ravissaient constamment l’assistance réunie sur des bancs de fortune autour du terrain rectangulaire.
Paulo et sa position fléchie toute particulière (à l’image ci-dessus), Stéphane et son premier jet mimé tel un golfeur ; les deux hommes ne faisaient que très peu d’erreurs et les 50 points de chaque set étaient atteints à chaque fois très rapidement. Finalement, c’est la technique de Paulo qui eut raison de l’expérience de Stéphane, déjà vainqueur en 2017, sur le score final de 5 manches à 2. Et comme à l’issue d’une vraie compétition sportive, le champion pouvait soulever dans un grand sourire son beau trophée brillant.