La rentrée à l’hippodrome d’Angers
#JourDeMatch - 03 octobre 2022
#JourDeMatch. Ce samedi, l’hippodrome d’Angers faisait sa rentrée à l’occasion d’une belle journée de courses hippiques proposant 7 épreuves de plat. Reportage au plus près de la piste et des stalles !
Texte : Manon Leveau
Photos : Franck Potvin
La veille du très célèbre grand prix de l’Arc de Triomphe à Longchamp, quoi de mieux qu’un samedi après-midi de 7 courses de plat pour entamer la saison sur l’hippodrome d’Angers ? Près de 80 chevaux étaient au rendez-vous pour cette réunion annuelle, qui a pour habitude de révéler de jeunes cracks au grand jour. Après 3 mois et demi sans épreuves sur la piste située sur la commune d’Ecouflant, parieurs aguerris et visiteurs éphémères étaient donc au rendez-vous.
Il est midi lorsque les premiers chevaux pénètrent dans le rond de présentation. Les entraineurs donnent leurs dernières instructions aux jockeys qui écoutent attentivement avant de monter avec une aisance particulière sur leur monture. Chacun présente son cheval au public en marchant dans le rond avant de rentrer en piste. Ce sont les dernières minutes pour que les parieurs choisissent la progéniture sur laquelle ils vont miser avant que le départ ne soit lancé…
Du suspense dès la première course !
Au coup d’envoi de la première course, le Prix de Brantome, sur 1600 m (6 courses suivront, sur des distances allant jusqu’à 3 000 m), le silence se fait dans les tribunes, les spectateurs se lèvent pour ne pas en manquer une seconde et repérer leur cheval favori dans le peloton. Du côté des stalles de départ, les chevaux rentrent chacun leur tour dans ces cases vertes, mobiles, avec plus ou moins de facilité. Certains se montrent un peu plus réticents mais lorsque le départ sonne et que les grilles s’ouvrent, aucune paresse et chacun se lance à vive allure ! Les chevaux et leurs jockeys s’activent déjà pour cette première de la journée, avec un but ultime commun à tous : franchir la ligne d’arrivée avant les autres concurrents.
Le commentateur rythme l’instant en énumérant le nom des chevaux et leur rang à une vitesse impressionnante, donnant des frissons aux spectateurs qui restent en apnée durant ces quelques minutes intenses. Les plus impliqués lancent des cris durant les 200 derniers mètres et encouragent leur cheval ou jockey favori de toutes leurs forces. Les dernières foulées s’effectuent, c’est l’euphorie dans les tribunes et puis, le jockey Léo Roussel finit par s’imposer dans cette première avec son jeune cheval Harmattan, réjouissant certains, décevant d’autres.
Après la course, les 5 premiers chevaux reviennent dans le rond de présentation. Les jockeys font le débrief de la course aux entraineurs, le vétérinaire local prend soin de vérifier l’identité de chaque cheval et comme c’est le cas après chaque course, un cheval est tiré au sort parmi les 5 premiers pour effectuer un contrôle antidopage. Puis, le vainqueur est pris en photo avec son entourage, le président de l’hippodrome et bien évidemment, au milieu de toutes ces personnes, la star de la course : Harmattan !
Un autre monde où chevaux et hommes jouent dans la même équipe
Du côté des écuries, beaucoup de personnes sont là pour prendre soin de ces chevaux, qui sont de véritables athlètes. La préparation avant la course ainsi que le réconfort après l’intense effort qui leur est demandé est indispensable. On y retrouve une atmosphère unique. Le bruit des sabots qui heurtent le goudron ou encore celui du cheval qui hennit, les lads (personne s’occupant d’un cheval) qui préparent scrupuleusement l’athlète, tout cela représente un monde bien à lui qu’on ne connaît que trop peu.
Les chevaux ne sont pas les seuls à être des sportifs uniques car en effet, être jockey est un sport à part entière qui nécessite endurance, force et courage. Dans ces courses, le danger est omniprésent. La moindre décision prise peut s’avérer fatale et lui coûter la vie si elle n’est pas bonne. Être jockey va bien au-delà des préjugés qui peuvent être entendus sur l’équitation. Durant les 2 à 3 km de course (parfois cela peut aller jusqu’à 7 km), ces voltigeurs aux couleurs vives sont en suspension au-dessus de leur selle et accompagnent le cheval dans chacun de ses mouvements. Cette prouesse, comme si le jockey et lui ne faisaient qu’un, est impressionnante et nécessite une véritable condition physique et un savoir-faire.
Le genre de geste à venir découvrir ou redécouvrir prochainement à l’hippodrome. Il faudra pour cela attendre le 23 octobre où la discipline du trot sera mise à l’honneur, sans oublier le rendez-vous incontournable de fin d’année, le 11 novembre où les disciplines du galop, du trot et de l’obstacle seront au rendez-vous.
>> Voir les résultats complets des 7 courses sur la page Facebook de l’hippodrome et retrouvez ci-dessous en vidéo une interview de Laura Poggionovo, une jockey présente samedi sur une des courses: