L’Ultimate a trouvé son champion de France

En ce premier week-end des vacances scolaires de printemps, le stade Mikulak accueillait le championnat de France outdoor mixte d’ultimate. Un événement regroupant les 12 meilleures équipes de France. Compte rendu !

Texte : Renaud Chevalier
Photos : Alain Bertaudeau

Un soleil éclatant. La joie de vivre d’un week-end marquant le début des vacances scolaires. Réparties sur 3 terrains en parfait état, 12 formations se sont affrontées pour remporter le titre de champion de France. L’occasion pour une centaine de curieuses et curieux de découvrir ce sport méconnu, pourtant fascinant.

Le Championnat de France outdoor Mixte d’ultimate : comment ça marche ?

Les 12 équipes de National 1 sont réparties en 2 poules : A et B. Les 6 formations de chaque poule se rencontrent toutes les unes les autres. Ainsi, les 4 premiers matchs de poule se sont déroulés à Pornichet le week-end du 25 et 26 mars 2023. Le dernier sur Angers ce week-end, avant d’enchainer avec les matchs de phase finale. Ainsi, les 5e et 6e des 2 poules continuent de s’affronter avec pour objectif le maintien. Quant aux 4 premiers de chaque poule, ils sont qualifiés pour les quarts.

L’ultimate : la discipline du fair-play

Chaque tournoi est libre d’établir son règlement. Ci-dessous les principales règles mises en œuvre ce week-end. Chaque match se joue en 100 minutes ou 15 points. Chacune des équipes dispose de deux temps morts par mi-temps d’une minute quinze. Quatorze joueuses et joueurs s’affrontent sur un terrain de 100 mètres de long sur 37 de large. Les équipes étant impaires, cette configuration implique un genre dominant. Tous les deux points, le ratio femme/homme alterne. Les changements sont illimités. A noter que c’est le genre dominant qui effectue le pull, autrement appelé engagement.

Spécificité notoire de cette discipline : elle se joue sans arbitre. “La force de ce sport”, selon Perrine Bertaudeau, joueuse des Magic Disc Angers. “Nous sommes obligés de connaître parfaitement le règlement”, ajoute-t-elle. Raison pour laquelle le trophée de l’esprit du jeu a été mis en place. “Un trophée extra sportif qui a autant de valeur que le titre de Champion de France”, affirme Claire Chemineau. “A l’issue de chaque rencontre, nous remplissons une feuille de match allant de 0 à 20. L’équipe ayant le plus haut total remporte ce titre”, conclut Perrine Bertaudeau. Cette année, ce prix a été décerné au Monkey de Grenoble, avec une moyenne de 11,75 points.

Samedi : dénouement des matchs de poule et début de la phase finale

15h : début des quarts de finale. Sur le terrain 2, Freezgo Uno de Blois affronte Tsunamixte de Nemours. Une opposition entre le 1er de la poule B et le 4e de la poule A. L’entame de match se révèle équilibrée. Aucune des 2 équipes ne parvient à prendre l’ascendant. Se dégage une impression d’apesanteur et de légèreté. Le disque vole. Sa trajectoire oscille entre rectiligne et incurvée.

Les protagonistes alternent entre passes courtes ou longues. Les duels sont rugueux. Les accélérations se multiplient. Tsunamixte mène 8-6 à la mi-temps. Dès la reprise, l’écart se creuse (10-6). Les actrices et acteurs de Blois s’impatientent. La frustration est palpable. Les critiques fusent. Un jet à l’horizontal de Zoé Forget de Freezgo Uno permet aux siens de revenir à une longueur de leur adversaire (12-13). Un geste magnifique qui n’empêchera pas la défaite de son équipe 12 à 14.

Dimanche : 10 rencontres déterminantes pour le classement final

Tenant du titre, Sesquidistus de Strasbourg a récidivé en finale face aux Manchots du Mans en s’imposant 15 à 10. Bras dessus, bras dessous, les deux équipes ont entonné la traditionnelle Marseillaise avant le coup d’envoi. Un moment de communion, preuve de la force du sport et de ses valeurs. Dès le coup d’envoi, Strasbourg breake grâce à un saut vertical sublime dans la end-zone (3-1). Un choc casse le rythme mis par les deux finalistes. Jusqu’alors, les appels ont été incessants. Les changements deviennent nécessaires.

A la suite d’un temps-mort, un Manchot intercepte le frisbee avant d’allonger vers l’un de ses coéquipiers, qui n’a plus qu’à écarter (2-3). Sesquidistus se voit en tête à la mi-temps (8-7). S’ensuit une fin de rencontre à sens unique. L’expérience de la formation alsacienne prend nettement le dessus sur Le Mans. Les passes sont forcées. Les interceptions multiples. Deux grossières erreurs de Strasbourg dans le dernier geste laissent entrevoir un mince espoir de victoire des Manchots, en vain. Pour la 2e année consécutive, Sesquidistus remporte le Championnat de France outdoor Mixte d’ultimate.

>> Voir ici tous les résultats et le classement de ce championnat de France…