Pierre Chevreux : « Je suis l’association depuis le début »
#Association - 05 juin 2023
Rencontre avec Pierre Chevreux, gérant du restaurant «Le Provence Café» place du ralliement, mais aussi ancien arbitre assistant en Ligue 1 de football et mécène de l’association #LaDalleAngevine.
Propos recueillis par Thierry Lardeux
Pierre, parle-nous d’abord de cette institution angevine qu’est le Provence Café.
C’est un établissement qui existe depuis 1994 et que nous avons repris avec mon frère Etienne, qui travaille dans la restauration depuis longtemps, en juin 2015. Nous avons gardé la touche méditerranéenne qui faisait l’ADN de cet endroit avec notamment des spécialités de poissons. Pour ma part, j’ai travaillé dans les ressources humaines avant de mener en parallèle une carrière d’arbitre professionnel pendant 12 ans.
Le football tient donc une place importante… Comment as-tu atteint le plus haut niveau de l’arbitrage français?
J’avais 5 ans quand j’ai pris ma première licence de football à La Roseraie avant de jouer pendant 10 ans à l’AS Avrillé. Et c’est à partir de 16 ans que j’ai basculé dans l’arbitrage sur les conseils de mon père (Christian, formé au SCO avant d’entraîner de nombreuses équipes amateurs, Ndlr). Et c’est au SCO que j’ai signé ma première licence d’arbitre, sans forcément beaucoup d’ambitions au départ. J’ai passé les échelons sans beaucoup d’efforts et puis ensuite tout s’est enchaîné, jusqu’à être présenté comme candidat à la fédération, à la touche.
Et la Ligue 1 alors?
Après le National et trois saisons de Ligue 2, j’y suis arrivé à force de travail. L’écart est énorme! Et d’ailleurs pour mon tout premier match en Ligue 1, un Lille-Lorient, j’ai été médiocre… Je crois que je n’étais pas prêt. A l’époque à Lorient, il y avait Kevin Gameiro, je le signale trois fois hors-jeu alors qu’il n’y est pas. Mais ça ne m’a pas empêché de faire ensuite huit saisons en Ligue 1, dont six avec Lionel Jaffredo et Tugdual Philippe, une vraie équipe avec qui j’ai arbitré les plus grands matchs comme des Marseille-Paris ou des Sainté-Lyon. Le seul regret est de ne pas avoir arbitré de finales ensemble.
Ton rapport avec #LaDalleAngevine dans tout ça?
C’est une association que je suis depuis le début, ne serait-ce qu’en raison de sa création. Je connais un peu les deux papas (rires). J’aimais bien l’idée que l’on puisse venir du foot pro comme Olivier et Charles, avec l’image délétère qu’il peut parfois véhiculer, et apporter quelque chose à la société et à la cité. Depuis le début, j’ai suivi ce qu’ils faisaient, et en tant qu’Angevin, dans un territoire vertueux, je me voyais bien m’associer à cette association qui pousse entre autres de jeunes sportifs pour les accompagner à aller encore plus loin. Quand je discute avec une Pauline Frelon ou une Solène Billouin, quand je vois toute l’énergie qu’elles mettent pour performer, je trouve ça extrêmement galvanisant et ça me donne envie de garder ce même niveau d’enthousiasme et d’exigence dans ma vie de tous les jours.
Comment définis-tu ton rôle de mécène?
Il y a l’aspect financier qui n’est pas négligeable pour les athlètes que nous soutenons à travers #LaDalleAngevine et pour les autres projets de l’asso. Mais il y a aussi ce côté facilitateur qui me plait. Si en tant que mécènes, on peut les aider par exemple dans l’optique de la reconversion, de l’après sport, c’est une bonne chose.