Ma Dalle Intime par Alice Soulié
#MaDalleIntime - 19 juin 2023
10 questions, 10 sillons à creuser pour interroger en profondeur la manière de vivre le sport de nos athlètes locaux. Pour réveiller aussi leurs souvenirs, identifier les moments décisifs, partager leurs sources de motivation… Une dalle angevine, une dalle intime que nous confie notre lauréate 2022 Alice Soulié, joueuse de tennis de 17 ans licenciée à l’AS Ponts-de-Cé.
Texte : Alexis Rimbert
Photos : Franck Potvin
1- Un moment fondateur, décisif, qui a déclenché ton amour pour ton sport, le tennis ?
Toute ma famille jouait déjà au tennis donc je m’y suis mise assez vite, à 4 ans. Ça m’a directement plu, puis comme j’ai été repérée ensuite, j’ai joué des compétitions et j’ai encore plus aimé. Dès que j’ai commencé la compétition, j’ai su que c’était ce sport que je voulais faire.
2- Pourquoi aimes-tu tant ce sport, qu’est-ce qui te plait en lui? Parle-nous de ton plaisir à le pratiquer.
Ce qui me plaît, c’est que le tennis est un sport stratégique. C’est le premier qui arrive à tromper l’autre pour gagner le point. Ce que j’aime aussi, c’est d’être toute seule sur le terrain face à moi-même. J’aime bien ce côté individuel, et en même temps d’être face à quelqu’un: ça ressemble vraiment à un combat et c’est ce que j’apprécie.
3- Quel personnage de ton environnement proche a été fondamental dans ton éducation sportive ?
Ma première entraîneure de club, Valérie Blanchet. Elle m’a vraiment fait aimer le tennis et m’a surtout aidée à développer mon jeu. J’aime bien jouer varié, faire des volées et je pense que c’est vraiment grâce à elle.
4- Où et comment puises-tu ta motivation, comment tu la régénères dans les périodes difficiles ?
Lorsque je vais moins bien, j’aime bien rentrer à Angers car c’est vraiment là où je me sens bien, avec ma famille pour pouvoir passer des moments ensemble. J’aime aussi retourner dans mon premier club m’entraîner un peu. J’y retrouve les gens avec qui je joue depuis que je suis petite. Ça me fait changer d’air. Mais je pense que c’est vraiment être auprès de ma famille qui me ressource.
5- Un mal de ton sport que tu aimerais voir disparaitre, un espoir de changement pour son avenir ?
Davantage d’infrastructures. C’est compliqué au niveau financier pour payer les structures, les tournois car c’est vraiment un sport qui coute beaucoup d’argent. Et donc c’est ça le plus compliqué, surtout quand on veut devenir pro. Ce qui est compliqué aussi, c’est qu’on n’est pas énormément de joueuses donc ce n’est pas facile de pouvoir m’entraîner avec des filles. On est peu, et pas forcément rassemblées dans des structures pour pouvoir jouer ensemble, donc ça aussi c’est un peu complexe.
6- Un ou une athlète de haut niveau actuel ou historique auquel tu aimes te référer, et pourquoi ?
Celui qui m’a inspiré, c’est Roger Federer, forcément. Il a une prestance incroyable sur le terrain et possède un jeu quasiment parfait donc je pense que c’est le modèle de beaucoup de joueurs et joueuses de tennis. C’est vraiment une inspiration.
7- Une création autour de ton sport (série, film, docu, livre, BD, spectacle, œuvre…) qui t’a marquée ?
Le film «la méthode Williams». Il retrace le parcours des deux sœurs Williams. C’est vraiment un film inspirant qui donne envie de se dépasser parce qu’au final, elles sont arrivées très haut, mais en partant aussi de très bas.
8- La dernière fois que tu as pleuré, de peine ou de joie, par le sport ? Peux-tu nous expliquer cette émotion.
Après ma blessure mi-janvier. Elle m’a éloignée durant trois mois et demi des matchs et de la compétition, donc ça a été très difficile pour moi. Surtout que je n’ai pu reprendre que début mai, alors que Roland Garros Juniors était un mois après. Je n’ai donc pas eu le temps de faire assez de matchs et de compétitions pour espérer y participer. Donc c’est vrai que lorsque j’ai appris la blessure et sa durée, je savais qu’il n’y aurait pas de Roland alors que c’était un objectif pour moi. Ça a été compliqué.
9- Un autre sport passionnant, que tu aurais aimé pratiquer, que tu pratiques aussi peut-être ?
J’aime bien le volley-ball. C’est différent mais j’adore l’ambiance qu’il y a entre chaque point. L’ambiance est folle alors que nous, au tennis, on est plutôt dans le silence. Je trouve que c’est un sport aussi hyper impressionnant à regarder à la télé.
10- Un objet qui compte beaucoup et que tu as besoin d’avoir près de toi, à la maison ou en compétition ?
Depuis l’année dernière, ma gourde de Roland-Garros Juniors parce qu’elle me rappelle ce super souvenir. C’est le meilleur moment que j’ai vécu avec le tennis et ce n’est pas quelque chose qui arrive tous les jours. Elle me redonne cette envie de faire encore plus pour pouvoir revivre des moments comme celui-ci.
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