Le tennis-fauteuil sonne la reprise aux Ponts-de-Cé
#JourDeMatch - 04 septembre 2023
Ce week-end avait lieu la 23e édition de l’Open de paratennis organisé par l’AS Ponts-de-Cé. Un tournoi convivial qui sonne la reprise de la saison et qui a encore une fois fait le plein : 28 joueurs, venus des quatre coins de l’Hexagone, se sont affrontés en simple et en double. Reportage.
Texte : Charles Dubré-Beduneau
Photos : Charles Dubré-Beduneau et ASPC
Pour la majorité des clubs, septembre sonne l’heure de la reprise. Depuis une vingtaine d’années, c’est l’Open de paratennis qui lance la saison à l’AS Ponts-de-Cé Tennis (430 licenciés). “On fait le plein chaque année, se réjouit Thierry Lhuissier, responsable de cette section qui compte sept joueurs et une joueuse. Le bâtiment et l’accès aux courts sont adaptés pour les fauteuils, on a un kiné, des navettes en partenariat avec Titi Floris, un hébergement lui aussi adapté avec l’hôtel ACE à Saint-Barthélémy, deux soirées conviviales, une bonne équipe d’une dizaine de bénévoles… On est vraiment au top pour accueillir les joueurs.”
“C’est un bon tournoi pour remettre la machine en route !”
Le succès était de nouveau au rendez-vous cette année avec 27 joueurs et une joueuse présents, dont quelques-uns des meilleurs français, puisque les matchs (en simple) étaient qualificatifs pour les championnats de France. “C’est un bon tournoi pour remettre la machine en route !, apprécie Guillaume Sabin, 39 ans (25e français, qui vient de Cesson-Sévigné, près de Rennes, depuis quinze ans. C’est ici que j’ai appris à jouer au tennis-fauteuil donc c’est sympa de revenir chaque année. Tout le monde joue en simple et en double. C’est un tournoi familial, abordable financièrement, avec une bonne organisation et une bonne programmation. Un bon kiné aussi, c’est important !”. Le Breton terminera le tournoi en finale du simple, battu par Arthur Fiévet, à gauche de l’image ci-dessous.
De la compétition mais du plaisir avant tout
Pendant que certains s’accordent une pause bien méritée sous les barnums installés à l’entrée, d’autres transpirent sur les cinq courts du club. Les joueurs ont droit à deux rebonds mais sinon les règles sont les mêmes que pour les valides. Les matchs se jouent en deux sets gagnants et le fair-play de rigueur puisqu’il n’y a pas d’arbitre. Dès la fin du match, les grimaces de l’effort laissent place aux accolades pleines de respect et aux sourires pour un débrief de la rencontre autour d’une boisson fraiche. Les membres de la section paratennis de l’ASPC sont évidemment de la partie, dont deux d’entre eux prennent encore plaisir à taper la petite balle jaune à… 74 ans ! “Il y a un bon groupe d’une trentaine de super vétérans au club qui jouent tous les jours et régulièrement avec nous, c’est vraiment chouette”, précise Thierry Lhuissier.
Tournoi de reprise oblige, le cabinet du kiné ne désemplit pas. On vient surtout pour des écorchures et petites contractures. Tous ne sont pas en fauteuil pour les mêmes raisons (on peut jouer sans avoir de handicap particulier, à partir du moment où l’on ne peut plus courir) ni le même équipement. Il faut compter en moyenne 5 000 € pour un bon fauteuil, mais à la différence du basket, l’absence de chocs permet de l’utiliser plus longtemps. Un des atouts de l’ASPC est d’être bien équipée en la matière. “Nous disposons d’une dizaine de fauteuils que nous pouvons prêter pour dépanner des joueurs pendant le tournoi ou à des personnes qui souhaitent venir faire un essai tout au long de l’année. Nous avons fait un tableau spécial pour que quatre joueurs débutants puissent participer au tournoi. Nous sommes toujours prêt à accueillir de nouveaux joueurs !”