Les Ducs valeureux mais encore malheureux face à Rouen
#JourDeMatch - 29 décembre 2023
Dans un match au sommet de la Ligue Magnus, les Ducs, deuxièmes, accueillaient le leader rouennais. Privés de Philippe Halley, leur top scorer, les Angevins n’ont pas démérité mais ont concédé leur troisième défaite de la saison en autant de rencontres face aux Dragons. Compte-rendu.
Texte: Renaud Chevalier
Photos: Théo Bariller-Krine
3 586 spectateurs et spectatrices. 3 586 voix prêtes à soutenir nos Dalleux. À guichets fermés pour déjà la dixième fois cette saison, l’IceParc n’a pas déçu. La composition des Ducs est annoncée, le public et l’enceinte ne font plus qu’un. Les corps se lèvent. Le teaser enflamme les supporters et supportrices. Dès le coup d’envoi, les Ducs se montrent dangereux. Après 3 minutes de jeu, Téo Sarliève feinte le défenseur, à terre, avant de clouer sur place le gardien slovène Matija Pintaric d’un lancer imparable sous la barre transversale (1-0). De quoi ravir le public. Téo ovationné, la foule galvanisée. Sur un mauvais dégagement de Florian Chakiachvili, Angers double la mise par l’ancien rouennais Nicolas Ritz (2-0). Une ola s’empare des tribunes. Une entame de match rêvée.
Le réveil normand
La réduction du score ne se fait pas attendre. 27 secondes après avoir fait le break, les Ducs se font surprendre par l’intermédiaire de Joris Bedin (2-1). Réduits à quatre après l’expulsion temporaire (2 minutes) pour obstruction d’un Duc, les Angevins souffrent. Les vagues rouennaises se multiplient. Le premier tiers touche à sa fin. Le retour des vestiaires tourne à l’avantage des Dragons. L’attaquant international français Anthony Rech égalise (2-2). Tout est à refaire. Le tiers-médian, rythmé, voit les deux formations se rendre coups pour coups. Les duels sont âpres, à l’image d’une altercation entre le Duc Anthony Bardaro et son homologue des Dragons Kristaps Sotniesk. En infériorité numérique, les ligériens se font punir à 3’22 du terme du second tiers (2-3). Quentin Tomasino ajuste Evan Cowley, bien servi par Florian Chakiachvili et Milan Kitnár.
Rouen taille patron
Le dernier-tiers s’avère autant indécis qu’explosif. Les Ducs, malgré le soutien de leur public, manquent d’efficacité. Leur temps-fort est stoppé net par le but d’Alexandre Mallet (52e). Temps-mort stratégique demandé par le coach canadien Jason O’Leary, arrivé en Anjou depuis 2022. Conséquence : Angers joue sans portier. Les Ducs reviennent à une unité du leader (3-4). La salle est debout. Un choix payant, pour un court instant. Rolands Vigners (59e) et Anthony Rech (60e), double buteur éteignent tout espoir de victoire pour Angers dans une cage vide. Une défaite frustrante. Les Ducs n’auront pas démérité.
Un revers qui éloigne les Ducs de la place de leader
Cette rencontre était décisive dans la course au titre de la saison régulière. Rouen, premier avec 18 victoires en 24 rencontres comptait six unités d’avance sur son dauphin Angers (17 victoires). En cas de victoire à domicile, les Ducs n’auraient été qu’à trois petites longueurs des Dragons. Mais avec ce revers, les hommes de Jason O’Leary disent très probablement adieu à la première place puisque neuf points les séparent dorénavant des hommes de Fabrice Lhenry. Les Ducs devront impérativement se relancer pour consolider leur place de dauphin, et ce, dès le 30 décembre à l’extérieur face à Nice avant de recevoir à domicile Anglet le 3 janvier.
Jason O’Leary : « Je ne peux pas être déçu sur la forme du match »
Malgré la défaite, le coach angevin s’est montré satisfait du comportement et du niveau de jeu de ses joueurs : « Je pense qu’on a très bien joué. L’écart entre les deux équipes était faible. On savait que ça allait être un match serré. Nous avons eu notre chance. On démarre très bien le premier et le deuxième tiers. Malheureusement pour nous, on a manqué d’efficacité. Si tu mènes 2-0 ici, c’est déjà une belle opération. Rouen et ses joueurs sont très forts. Le tempo, la vitesse, l’intensité du match ont été au rendez-vous. Je ne peux pas être déçu sur la forme. Quant au résultat, évidemment que l’on espérait mieux. À la fin de la journée, l’énergie manque. Ensuite, on part demain (vendredi) pour Nice », ajoute-t-il. La saison de Ligue Magnus, un marathon éprouvant.