Les U20 de l’EAB graciés, l’ACBB dépité
#JourDeMatch - 24 mars 2024
Dans une rencontre cruciale pour la troisième place, les U20 de l’Etoile Angers Basket affrontait l’Athletic Club de Belle-Beille Basket Angers. À l’instar des U15 vainqueurs d’Evre (82-70), les U20 de l’EAB ont arraché un succès in extremis au terme d’un match complètement fou. Compte-rendu.
Texte: Renaud Chevalier
Photos: Franck Potvin
Dimanche, 13h15. Tout porterait à croire la salle Félix Landreau déserte. Sous un soleil printanier, la douceur angevine fait sous apparition. Le vent souffle. Les voitures peu nombreuses. Un horaire, qui, pour la plupart, s’associe à l’assoupissement. Et pourtant, les bruits des chaussures sur le parquet se font entendre de l’extérieur. Un autre univers. Un autre plaisir. Le plaisir sportif. Le plaisir du basket-ball. Le plaisir des sens.
Trois quart-temps compliqués…
Dominés dans la raquette, les U20 de l’EAB souffrent et peinent à être réalistes offensivement. En face, Wilson Taou Dit Whaka (sur)performe. Au rebond, à trois points, à la passe : tout lui réussit. Les points défilent. Les hommes de Diombera Douga réalisent un premier quart-temps brouillon (11-20). Et entament de la pire des manières le deuxième quart-temps. Ramazani Nduku shoote à longue distance (11-23). Temps mort (13-26). L’EAB dépassé, l’ACBB félicité. Payant, ce break d’une minute permet à l’EAB de revenir à sept unités (19-26). Les passes sont fluides. L’espoir renaît. L’arbitre siffle la mi-temps (27-33).
Six points de retard. Deux possessions. Tout reste possible. Un tir extérieur d’Adam Courant (32-39) : le point de bascule. Le spectateur perçoit la possibilité de victoire pour l’EAB. C’est comme si l’histoire était écrite. Une atmosphère si particulière dans un cadre anodin. Lohoury Loïc Kouassi-Digbeu surfe sur son coéquipier en provoquant la faute avec, en prime, le panier accordé (34-39). Si le meneur manque son lancer-franc, Ndilou Curtys prend le rebond et est de nouveau victime d’une faute. 1/2 au lancer-franc et l’EAB n’est plus qu’à quatre points (35-39). L’écart stagne malgré un trois points d’Antoine Loriot (40-44).
…jusqu’à un dernier quart-temps surnaturel
Les mots manquent tant le sport est magique. Si les deux équipes ont été maladroites pendant la première moitié du quatrième quart-temps (premier panier marqué après 4’06’’ de jeu), l’EAB a pris l’ascendant. Six minutes de folies. Six minutes mémorables. Six minutes d’extase. A 4’19’’ de la fin du temps réglementaire, Diombera Douga prend un temps-mort… à nouveau bénéfique. Des « ensemble Angers ensemble » fusent dans la salle. En une minute et 13 secondes, les hommes de Thomas Bouilliez encaisse un 7-0.
Un shoot extérieur de Baptiste Yaméogo, un tir primé d’Antoine Loriot servi sur un plateau par Elouan Crampond avant que Grégoire Maubert ne s’envole pour voir son équipe mener pour la première fois depuis le tout début de la rencontre (52-50). Le coach de l’ACBB enrage : temps-mort. Les joueurs de l’EAB exultent. Pour certains, les corps s’embrasent. Pour d’autres, les corps sont apathiques. La pression monte. Les pertes de balles se multiplient. Les deux formations donnent tout. Baptiste Yaméogo libère les siens à 8’1’’ (54-50). Score-final : 54-52. L’EAB peut souffler, et savourer.
Adam Courant (EAB): “Un match fort en émotions”
Comment avez-vous vécu ce match complètement fou ?
C’était un match fort en émotions. On fait un début difficile, on se réveille en deuxième mi-temps où on joue notre jeu. On se donne à fond et on repasse devant à la fin grâce à une bonne défense.
Vous revenez de blessure et avez peu joué. Comprenez-vous le choix du coach ?
Oui je comprends. Il veut me préserver pour ne pas que je me reblesse bêtement, même si j’aurais bien aimé jouer un peu plus. Les joueurs sur le terrain étaient dans une bonne dynamique donc je pense qu’il a fait le bon choix.