Ducs d’Angers: Halley et Leblanc vus par des élèves de 3e
#Découverte - 26 mars 2024
Dans le cadre d’une séquence sur le Canada avec leur professeure d’anglais, Madeline Dubré-Beduneau, les deux classes de 3e du collège Maryse Bastié à Ingrandes-sur-Loire ont assisté au match des Ducs à l’IceParc face aux Jokers de Cergy-Pontoise le 26 janvier puis ont reçu un mois plus tard la visite des Québécois Philippe Halley et Olivier Leblanc. Après les avoir interviewés sur leur parcours, les élèves devaient rédiger un portrait par petits groupes. Voici les deux meilleurs. Bravo à tous les élèves pour leur enthousiasme et leurs nombreuses questions.
Photos: Théo Bariller-Krine et Fabien Baldino
Au Phil’ du temps
Par Maia P., Lya R., Félix R.
Phillipe Halley, attaquant des Ducs d’Angers, nous raconte comment est née sa passion pour le hockey. Il a commencé à s’intéresser à ce sport à l’âge de quatre ans principalement grâce à son grand-père qui l’a emmené à la patinoire pour la première fois. Il a grandi dans cet environnement avec les lacs gelés l’hiver, par exemple comme nous l’a expliqué Phillipe Halley: “Mon père arrosait le jardin le soir car la nuit ils faisait -20 degrés et donc je pouvais patiner le lendemain.” De plus, comme le hockey sur glace est le sport national au Canada, l’envie de le pratiquer lui est vite venue. Le problème est qu’il n’est possible d’en faire qu’en hiver dont l’été il s’est initié à d’autres sports comme le volley-ball, le football, le base-ball ou encore le golf.
Sidney Crosby comme modèle
Phillipe Halley habitait dans la province de Québec et plus précisément dans la ville de Québec avec ses parents. Ces derniers étaient d’accord pour qu’il pratique le hockey et qu’il en fasse son métier. Au départ, à l’âge de dix ans, ce n’était qu’un rêve, il ne pensait pas devenir joueur professionnel. Mais vers dix-huit ans, cette vocation a commencé à prendre vie. Au fil des saisons, son entourage s’est constitué principalement de hockeyeurs.
De plus, en 2010, un coach l’a beaucoup marqué. “Pendant la saison, je le détestais, il me rabaissait énormément. Mais avec le recul, il m’a beaucoup aidé à prendre confiance en moi”, confie l’attaquant. Sidney Crosby, superstar de la NHL (National Hockey League, la meilleure ligue du monde), a été un modèle dont il s’est inspiré pour façonner son style de jeu.
“Croyez en vous et en vos moyens !”
Durant son adolescence, Phillipe Halley a réussi à intégrer le hockey à ses études quand il était au lycée et à l’université en participant à un programme spécifique de sport-études (cours le matin et hockey l’après-midi). Quand il était jeune, il se faisait souvent critiquer sur son physique quand il disait qu’il pratiquait le hockey (trop petit, pas assez costaud). Donc voici quelques mots qu’il aimerait faire passer à la future génération: “Croyez en vous et en vos moyens et surtout n’écoutez pas les reproches qu’on peut vous faire. Allez jusqu’au bout de vos envies !”
La trajectoire inspirante d’Olivier Leblanc
Par Arthur L.
Après toute une carrière en Amérique du Nord, en étant passé dans différents clubs dont celui de l’université du Nouveau Brunswick où il a remporté sont premier titre en 2019 (le championnat universitaire canadien), Olivier Leblanc s’est lancé un nouveau challenge en traversant l’Atlantique à 28 ans.
Olivier est accro au hockey depuis ses six ans. Il a commencé ce sport car il adorait patiner. Le hockey étant le sport le plus répandu au Canada, le Québécois a donc été influencé par ses amis hockeyeurs. Il a très vite pris goût au poste de défenseur car il avait plus de temps de jeu. Il évolue aujourd’hui à ce poste aux Ducs d’Angers qu’il a rejoint l’été dernier. Olivier Leblanc a pu remarquer certaines différences entre le hockey canadien et français. “Le jeu est beaucoup plus rapide au Canada, explique-t-il, car la glace est plus petite. Le jeu évolue donc en faisant beaucoup plus de passes.” Il a aussi constaté que les supporters canadiens sont plus passionnés que les fans français, même si ceux des Ducs sont assez bruyants. Le défenseur québécois dit qu’ils sont “plus encourageants”.
Les Ducs, une famille de substitution
Loin de tout (famille, repères, amis), Olivier s’est rapidement acclimaté à la douceur angevine. Il a choisi de venir à Angers car les Ducs ont la réputation d’être un très bon club dans la communauté des hockeyeurs canadiens et dans lequel les joueurs internationaux s’adaptent facilement. Ce fut le cas pour Olivier et il ne regrette pour rien au monde son transfert aux Ducs, même si pour lui le plus gros inconvénient est d’être loin de sa famille.
D’abord le patin gauche, puis le patin droit
Avant les matchs, Olivier a toujours la même routine: il commence par le repas (du poulet accompagné de riz et de légumes) ; ensuite il s’adonne à une sieste de trente minutes pour bien digérer ; puis, il est temps de préparer son matériel pour le match. Arrivé à l’IceParc, l’antre des Ducs, il s’équipe et chausse ses patins. Mais attention, Olivier respecte toujours le même rituel: il enfile d’abord son patin gauche, puis son patin droit.
Futur psychologue sportif ?
Dans le futur, Olivier n’envisage pas de jouer en NHL, même s’il rêverait de faire partie d’une équipe qui participe à ce championnat. Pour l’instant, il se focalise sur sa saison avec les Ducs. Avec ses coéquipiers, ils aimeraient bien reporter la Ligue Magnus (le championnat de France de hockey), ce qui serait une première pour le club. Enfin, lorsqu’il s’agit d’évoquer la question de la fin de carrière professionnelle et de ce qu’il fera après, il répond qu’il y pense déjà car pour lui il y a beaucoup d’opportunités dans ce sport. “J’aimerais bien profiter de mes études de psychologie pour devenir psychologue sportif.”