Léo Rouet: « Tous les stades racontent des histoires »
#LeSportPartout - 25 août 2024
Le Trélazéen Léo Rouet, ancien étudiant à l’UCO et aujourd’hui chargé de communication du Stade Rochelais, publie son premier ouvrage « Stade, billet pour la vie », dans lequel il partage, clichés et cartographies à l’appui, son amour inconditionnel pour les stades.
Propos recueillis par Charles Dubré-Beduneau
Photos: Baptiste Turbé et Léo Rouet
Léo, tu es actuellement chargé de communication pour le Stade Rochelais. Commence cela se passe pour toi et quel a été ton parcours pour arriver à ce poste ?
Ça se passe super bien ! J’entame ma cinquième saison ici. La particularité du Stade Rochelais c’est qu’il y a un double projet avec le rugby et le basket. J’ai baigné dans le foot depuis tout petit mais du coup j’ai bien développé ma culture rugby et basket depuis que je suis ici ! Après mon Bac j’ai fait une Licence en communication et journalisme à l’UCO à Angers. Entre 2020 et 2022 j’ai fait un Master en alternance au Stade Rochelais et j’ai été embauché à l’issue de ces deux années.
Tu as effectivement baigné dans le foot depuis tout petit, du côté de Trélazé…
Oui j’ai vécu les 20 premières années de ma vie là-bas et j’ai grandi avec le foot autour du stade Bernard-Bioteau, celui du Foyer Espérance. Ce lieu m’a marqué, j’y suis très attaché et c’est pour cette raison que l’histoire du livre démarre à cet endroit. J’ai beaucoup de souvenirs avec mon père sur le chemin entre la maison et le stade pour aller aux entraînements et aux matchs ou en revenir. C’étaient nos petits moments à deux. J’ai joué au Foyer de 6-7 ans jusqu’en R2. J’aimais bien aussi quand on partait jouer à l’extérieur. Je posais beaucoup de questions sur la ville, le département… J’ai toujours aimé le foot mais aussi la géographie du foot. J’y consacre une partie dans le livre. Je me souviens que je faisais des recherches et je prenais des notes sur les petits clubs qui participaient à la Ligue des Champions.
« J’ai toujours aimé le foot mais aussi la géographie du foot. Je me souviens que je faisais des recherches et je prenais des notes sur les petits clubs qui participaient à la Ligue des Champions »
Te souviens-tu de tes premières émotions dans un grand stade ?
Le club avait eu des places pour la finale de la Coupe de France 2008. La découverte du stade de France, l’ambiance avec les supporters de l’OL d’un côté et du PSG de l’autre, un match très serré qui se décide en prolongations (avec un but de Sidney Govou je crois)… c’était tout simplement merveilleux ! Pour la petite histoire, le match s’est finit tard donc on est rentrés qu’au petit matin… sauf qu’on avait un tournoi dès 8h le lendemain. On a du dormir à peine deux heures et je ne sais pas comment on a fait mais on a remporté le tournoi ! La conclusion parfaite d’un week-end inoubliable !
Comment est née l’envie d’écrire ce livre ?
Au cours de ma Licence à l’UCO, j’ai rencontré Valentin Deudon. J’ai lu ses « Miettes footballistiques » et je me suis beaucoup retrouvé dedans, cela m’a inspiré. Il a d’ailleurs accepté de signer la préface du livre et je l’en remercie. Ensuite j’ai écrit mon mémoire sur les enjeux de l’implantation des stades au coeur des territoires. J’ai pris beaucoup de plaisir à l’écrire et cela m’a donné confiance. En parallèle, j’avais amassé au fil du temps pas mal de clichés pris autour des stades. C’est pour cela au final que le livre c’est environ 40% d’écriture, 40% de photos et 20% de cartographies. Cela représente deux ans de travail que j’ai validé seul ou presque puisque je n’ai pas de maison d’édition.
« En tant que fan d’Arsenal je parle de l’Emirates Stadium mais j’ai encore plus de fierté de raconter mon Tour de France des stade amateurs en Twingo. Ça, ça me fait vivre ! »
Es-tu fier du résultat ?
Le fait de ne pas avoir de maison d’édition m’a permis d’avoir une grande liberté sur ce que je voulais raconter et comment je voulais le faire. Tous les stades racontent des histoires, en particulier ceux que l’on découvre par hasard. En tant que fan d’Arsenal je parle de l’Emirates Stadium mais j’ai encore plus de fierté de raconter mon Tour de France des stade amateurs en Twingo. Ça, ça me fait vivre ! Je suis par exemple tombé sur des stades improbables en Bretagne ou en Provence. J’en ai découvert d’autres au gré de mes voyages, en Croatie, au Canada… Il n’est pas question que de stades de foot d’ailleurs, il y a aussi des stades de rugby, des salles de handball, de basket… Sans maison d’édition, j’ai également pu imaginer le graphisme du livre de A à Z, avec quand même l’aide des graphistes du Stade Rochelais. Donc oui, c’est une grande fierté, même si il reste encore du boulot, notamment pour faire connaître le livre.
Finalement ton poste te permet de continuer à voyager et découvrir de nouveaux stades ?
Exactement ! Le fait de travailler quotidiennement à Marcel-Deflandre me permet de cultiver ces deux passions. J’ai eu la chance de découvrir la plupart des stades de Top 14 et de Betclic Elite, certains stades britanniques avec la Champions Cup… Chaque stade est unique, a sa propre histoire, son propre environnement, ses propres odeurs et sa propre ambiance… Comment s’en lasser ?
>> « Stade, billet pour la vie », 360 pages, 35 €. disponible en précommande jusqu’au 8 septembre ici