Depuis 25 ans, le Kop De La Butte vit au rythme du SCO
#LesIndispensables - 25 mai 2017
#LesIndispensables. Ils ne jouent pas, mais sans eux, il manquerait quelque chose… Ce sont les indispensables du sport angevin ! Parmi eux, le groupe de supporters du Kop De La Butte (KDLB), qui vient de fêter ses 25 ans d’existence. Match après match, ces Dalleux donnent de la voix pour supporter leur équipe, le SCO, et leur ville, Angers, en défendant une identité qui fait leur fierté.
Par Thomas Charrier
Au stade Raymond Kopa, tout le monde connaît le KDLB, l’un des kops de supporters du SCO d’Angers. Fondé par une bande de copains en 1992 avant de fusionner avec les Salette Boys et les Fanatics, le Kop De La Butte tire son nom de ce qu’était, jadis, la tribune Coubertin. Il appartient au mouvement Ultras, cette catégorie de supporters qui porte un amour inconditionnel envers son club. Cela se traduit par la gestion de l’organisation des déplacements, la création de tifos (de grandes bâches customisées) ou encore le lancement des chants d’encouragement. Car dans le sport, le pouvoir du public est immense. Capable de transcender un joueur ou une équipe, il joue un vrai rôle dans les résultats d’un collectif. Et c’est peut-être encore plus vrai à Angers…
Au KDLB, « il n’y a pas de limite de distance, de temps, de passion »
A domicile comme à l’extérieur, le Kop De La Butte est toujours présent dans les tribunes, pour donner de la voix. « C’est une fierté et une force », s’exclament Popom et Free, deux membres de l’association. L’adhésion au KDLB est libre, mais il faut être porté par certaines valeurs et défendre une vision bien précise du « supportérisme ». Être là « pour vivre quelque chose, chanter, se déplacer. Bref, pour être acteur et pas pour consommer le foot ». Une mentalité forte et assumée, qui nécessite quelques sacrifices car l’association s’auto-finance. Mais pour eux, « il n’y a pas de limite de distance, de temps, de passion ». Aujourd’hui, le KDLB compte 150 « encartés », qui forment une famille autour du SCO. Ils se côtoient presque tous les jours en dehors des matchs « pour jouer au foot ou même partir en vacances ». Et samedi, c’est au Stade de France qu’ils se déplaceront pour la finale de la centième édition de la Coupe de France !
Enchaînement de tifos le 28 avril dernier contre l’OL pour fêter les 25 ans du groupe
Petit retour en arrière. Mardi 25 avril 2017, le SCO affronte Guingamp au stade Raymond Kopa pour écrire l’Histoire. L’enceinte est à guichets fermés et le public s’apprête à vivre une soirée folle… Après deux demi-finales perdues face à Paris (en 2011) et à Rennes (en 2014), l’enjeu est de taille. Les membres du KDLB y croient : « Cette fois c’est la bonne ! ». Pendant 90 minutes, ils ne cessent de chanter à l’unisson avec les 18 000 supporters. La suite, on la connaît : une fin de match épique et un public qui explose. 60 ans que tout un club, toute une ville attendait cela ! Deux ans après la montée en Ligue 1, le KDLB ne pouvait pas rêver mieux.
Une finale de Coupe en guise de récompense
Les deux compères se réjouissent « de voir le club aussi haut, avec une finale… C’est magnifique » ! A quelques jours du grand rendez-vous, les préparatifs sont presque bouclés. La perspective de soulever le trophée fait rêver Popom et Free, car si leurs protégés l’emportent, ils disputeront une compétition européenne. Et il faut dire que « dans une vie de supporter, il y a certaines choses qui marquent. Faire un déplacement en Europe en fait partie ». Nul doute que le KDLB fera raisonner le Stade de France au son du désormais célèbre hymne « La Dalle, la Dalle, Angers ils ont la Dalle ». Paris s’en souviendra !