« On va commencer à allonger les sorties »

#Association. Lauréats La Dalle Angevine dans la catégorie Aventure, les quatre passionnés de vélo de l’association Outventure sont à bientôt 4 mois de leur grand défi, la Sea to Peak. L’un d’entre eux, Martin Delhumeau, fait le point sur la préparation.

Propos recueillis par Valentin Deudon
Photos : Théo Bariller-Krine

La Sea to Peak est une course longue distance, où les participants ont 15 jours pour parcourir 2100 kilomètres à vélo, en gérant à leur manière les temps de pause… Comment aimes-tu présenter ce projet ?
C’est plus une aventure qu’un défi sportif. Ce sera aussi de la découverte, une longue traversée, car il s’agit de parcourir la France de Brest jusqu’aux Alpes. On verra sur le moment, mais la dimension dépassement de soi devrait être présente également, compte tenu de la distance et du dénivelé… Disons qu’on va passer 15 jours de vacances à notre façon !

A quel type d’effort faut-il vous préparer ?
C’est de la longue distance répétée chaque jour, je pense que l’on sera 10 à 12 heures par jour sur le vélo. Il y aura près de 35000 mètres de dénivelé sur les deux semaines. Donc il faut s’habituer à rouler longtemps et à grimper, sans obligation d’aller forcément très vite.

Comment va l’équipe à quatre mois du départ ?
C’est assez mitigé puisque deux sur quatre ont connu des ennuis de santé cet hiver. Florian a eu un accident de vélo assez sérieux en novembre et vient seulement de reprendre sur home-trainer. Et Blaise, notre capitaine de route (voir en bas de page, ndlr), le seul qui a déjà l’expérience d’une telle course longue distance, s’est blessé au ski en début d’année.

Ce qui remet en cause leur participation ?
Je ne pense pas. Ils y croient, d’abord car il reste encore un peu de temps. Et puis, ce sont deux grands sportifs, ils n’auront pas peur de partir même sans une préparation optimale. Ils feront de leur mieux, on n’est pas trop inquiets.

Pour les deux autres, toi et ton frère Baptiste, ça bosse dur ?
On a fait beaucoup de route cet hiver. Etant tous les deux licenciés au SCO Cyclisme, on roule avec le club le dimanche. Disons que nous sommes à une dizaine d’heures de vélo par semaine, plus un peu de course à pied. Mais il va maintenant falloir commencer à allonger, avec des sorties longues de 6-7 heures, mais aussi quelques séquences de 2-3 jours de suite en montagne, de manière à faire une vraie simulation de course. On prévoit d’augmenter progressivement et intelligemment la charge d’entraînement, pour éviter les blessures.

Concernant les aspects matériels, tout se met en place également ?
C’est une épreuve Gravel, mais la moitié des participants le font en VTT, pour une question de confort. Nous sommes tous les quatre équipés des deux, mais on ne sait pas encore lequel prendre. Il va falloir se décider vite avant de programmer des sorties longues, pour pouvoir tester l’ensemble du matériel.

Vous êtes les premiers lauréats La Dalle Angevine dans cette nouvelle catégorie Aventure… Une pression supplémentaire ?
Non, pas de pression ! Mais on se rend compte que ce statut de lauréat est plaisant. Il nous permet d’entreprendre des démarches que nous n’aurions pas forcément osé faire sans l’accompagnement de La Dalle Angevine. Pour aller parler de notre projet à de potentiels partenaires par exemple, ce que nous faisons en ce moment. On sait que pour pas mal de choses, en cas de besoin, on peut faire appel à l’association.

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