Une équipe de France à Avrillé !
#JourDeMatch - 04 septembre 2022
#JourDeMatch. En marge d’une journée sportive et associative à Avrillé, l’équipe de France féminine de basket-fauteuil affrontait samedi après-midi une sélection de l’Ouest dans une belle ambiance salle Marie Paradis.
Texte : Valentin Deudon
Photos : Franck Potvin
Le sport était un peu partout ce samedi à Avrillé, autour et au cœur du complexe Marie Paradis à l’occasion du forum des associations de rentrée. Initiations par des clubs locaux, démonstrations de danses, vide-dressing sportif pour s’équiper à coût réduit, spectacle vivant sur le thème des courses de chevaux, performance de foot freestyle par un artiste-sportif du cru… Et puis du basket : deux matchs étaient programmés pour achever cette belle journée. Le soir venu, ce sont les pros de l’EAB qui affrontaient le CEP Lorient (N1) en amical, à trois semaines de la reprise de la Pro B, le deuxième échelon national où nos Dalleux sont promus cette saison. Une rencontre qui a vu les Angevins s’imposer 66-58.
Un peu avant, à 16h, un autre rendez-vous avec un ballon orange attirait la curiosité des spectatrices et spectateurs… Le genre de match avec une Marseillaise qui résonne avant le coup d’envoi, car c’est vêtu de maillots bleus frappés du coq que les joueuses se présentaient devant le public. Le genre de match aussi qui suscite l’admiration et le respect, car c’est sur un fauteuil roulant que s’activaient les protagonistes pendant quatre fois 10 minutes. Vous l’aurez compris, l’équipe de France féminine de basket-fauteuil, qui dans deux ans espère disputer à Paris les Jeux Paralympiques, jouait face à une sélection de joueuses et joueurs issus de clubs de l’Ouest. Parmi eux, Dorothée Mériau, figure locale qui fut de l’aventure olympique à Londres en 2012.
Le haut niveau français du basket-fauteuil sur le parquet d’Avrillé
En observant le parquet, il y avait de quoi être impressionné par la qualité de jeu comme par la manière avec laquelle chacune se relie à sa machine, la transforme en alliée. Leur dextérité pour la manier, changer de direction et la pousser à pleine vitesse, leurs réceptions et shoots souvent avec une seule main, leurs défenses nerveuses et engagées pour bloquer une adversaire et libérer l’espace à une partenaire, ou encore leur capacité à mener à bien des mouvements collectifs efficaces dans la raquette… Pas de doute, c’était bien le haut niveau tricolore qui performait devant quelques deux-cent chanceux assis dans les tribunes.
Au panneau d’affichage, c’est la sélection locale qui prenait d’abord les devants – 15 à 6 après le premier quart – avant de baisser d’un ton face au collectif bien huilé des internationales. Emmenées par la vitesse de Lisa Clary, l’habileté de Lucie Nolet, l’expérience d’Angélique Pichon ou l’activité de Marion Blais, les Bleues revenaient progressivement au score. Résultat, un écart ramené à 4 points à la pause, puis un score nul avant les 10 dernières minutes de la partie. Dans cet ultime quart pourtant, ce sont les maillots noirs qui accéléraient sous l’impulsion notamment d’Hakim Badache, international algérien, pour finalement s’imposer 56-42.
Une défaite qui ponctue un gros travail pour les Bleues, en stage toute la semaine en Anjou. «Il y avait beaucoup de fatigue en raison de la charge d’entrainement et du match amical de mercredi», confirmait l’entraîneur Frédéric Guyot. «Mais l’opposition était intéressante». Une opposition composée de plusieurs ex-internationaux français, comme ce couple venu de Bretagne, Agnès et Franck Etavard, plus de 200 sélections à eux deux. Les Tricolores d’aujourd’hui elles poursuivent leur préparation pour leur prochain objectif : les championnats d’Europe en août 2023 à Rotterdam, durant lesquels il faudra aller chercher une qualification pour les Jeux Paralympiques un an plus tard à domicile !
>> Retrouvez la réaction d’Angélique Pichon, joueuse de l’équipe de France de basket-fauteuil :